Déficit Le manque à gagner est estimé à plusieurs milliards de centimes de fiscalité. Tous les terrains cédés dans la wilaya de Médéa au titre du Comité d'animation, de localisation et de promotion de l'investissement (Calpi) et qui demeurent inexploités seront récupérés, a annoncé récemment Mostefa Kouadri, le wali de Médéa, lors des travaux de la session de l'APW. Le chef de l?exécutif a affirmé, à cet effet, que l?ensemble des décisions de cession seront annulées et que des procédures administratives et judiciaires seront entamées en vue de récupérer le patrimoine foncier, qualifié d?important, mis à la disposition des promoteurs qui n'ont pas concrétisé leurs projets. Dans un exposé sur la situation du Calpi, le secrétaire général de la wilaya a indiqué que 1,6 million de mètres carrés, cédés au profit des investisseurs par l?ancien Comité technique de wilaya (remplacé depuis 1990 par le Calpi), restent inexploités ou ont été détournés de leur vocation initiale. Le document de la wilaya mentionne, également, le faible taux de concrétisation des projets, puisque sur les 728 dossiers déposés auprès du Comité technique, puis du Calpi, seuls 116 ont obtenu leur agrément, dont 6 uniquement sont au stade de l?exploitation, alors que 544 dossiers ont été refusés pour non-conformité. Parmi les facteurs à l?origine de ce qui est qualifié «d'échec», la commission mixte, composée de membres de l?APW et de représentants de l?administration, cite les difficultés financières auxquelles se heurtent certains promoteurs, le choix des terrains affectés, l?absence de documents administratifs indispensables à la concrétisation des projets et surtout la non-solvabilité de certains investisseurs. Malgré la concrétisation de quelques projets, dont deux minoteries implantées dans la périphérie de Médéa, la non-exploitation de terrains pèse lourdement sur la trésorerie des collectivités locales. Outre le manque à gagner estimé à plusieurs milliards de centimes de fiscalité, l?autre incidence directe due à cette situation réside dans la perte de pas moins de 3 000 postes d?emploi que ces projets devaient générer. Désormais, de nouveaux mécanismes seront introduits pour lutter contre cette anarchie qui caractérise ce secteur, selon les mesures prises par les autorités de la wilaya. Il est prévu, dans ce sens, d?assurer désormais le suivi de l?investissement dans ses différentes étapes d?exécution ainsi que l?assainissement des dossiers et des projets en souffrance.