Intention Ariel Sharon veut, très prochainement, mais sans préciser de date, rencontrer le futur président palestinien. Alors que le vote a débuté ce dimanche à 07h00 (05h00 GMT), le Premier ministre israélien Ariel Sharon s?est dit, selon un haut responsable israélien qui a requis l?anonymat, prêt à rencontrer le plus tôt possible le nouveau président palestinien qui sera élu ce dimanche. Ce responsable a souligné qu'une telle rencontre «porterait avant tout sur les questions sécuritaires et sur la coordination sécuritaire entre Israël et l'Autorité palestinienne» en vue du retrait israélien prévu en 2005 de la bande de Gaza et de quatre colonies du nord de la Cisjordanie. Pour en revenir à la présidentielle palestinienne, il est à souligner que quelque 1,8 million de Palestiniens âgés de plus de 18 ans ont le droit d?y participer, selon des chiffres communiqués par la Commission électorale centrale (CEC) palestinienne. Le vainqueur de ce scrutin au suffrage universel sera élu pour un mandat de quatre ans renouvelable une seule fois. Le chef de l'OLP, Mahmoud Abbas, 69 ans, candidat du Fatah, est donné grand favori loin devant les six autres candidats en lice, notamment le candidat indépendant Moustapha Barghouthi, 51 ans. Enjeu de cette élection: la reprise des négociations de paix avec Israël, en sommeil depuis quatre ans, dans le cadre fixé par la «feuille de route», un plan de paix international pour un règlement du conflit qui prévoit la création d'un Etat palestinien cette année. M. Abbas a d'ores et déjà fait valoir que s'il était élu, il «engagerait au plus vite des négociations avec Israël». Considéré comme un modéré, il a pris le risque de se mettre à dos les radicaux en appelant à la fin de l'Intifada armée. Les radicaux islamistes du Hamas et du Jihad islamique ont appelé au boycott de l'élection. Israël s'est engagé à faciliter le bon déroulement du scrutin par une présence militaire discrète et une plus grande liberté de circulation dans les territoires de Cisjordanie et Gaza occupés depuis juin 1967, mais a averti qu'il pourrait reconsidérer ces mesures en cas de poursuite des violences.