Danger Les enfants sont généralement des proies faciles dans les prés et les immenses champs de la région. Plus de 5 500 personnes ont été mordues par des chiens errants dans la wilaya de Médéa entre 2002 et 2004, selon les responsables de la santé de cette wilaya. Le nombre de cas de morsures enregistrés durant ces trois dernières années est «effarant» selon un spécialiste de la santé publique, puisque plus de 5 586 cas ont été traités par les différentes structures sanitaires de la wilaya, durant cette période, précisent les mêmes responsables. La plupart des victimes sont des enfants en bas âge de zones montagneuses éloignées de la ville de Médéa. Même si en 2004, le nombre de cas de morsures a régressé avec 1 535 morsures, contre 2 120 en 2002, il n?en demeure pas moins que ce phénomène constitue une source de préoccupation et devrait faire l?objet d?une prise en charge sérieuse, souligne-t-on à la Direction de la santé (DSP) et ce, afin d?éviter la propagation des maladies et le risque encouru par les citoyens. Les chiffres communiqués par la DSP indiquent que les chiens errants sont à l?origine de 79% des morsures d?animaux déclarées. Les communes de Médéa et de Ksar El-Boukhari enregistrent le plus grand nombre de cas, avec respectivement 561 et 348 morsures. Malgré les battues organisées par les services communaux, comme celle menée au mois de novembre passé par l?APC de Médéa lors de laquelle 200 chiens errants ont été abattus, ce phénomène constitue toujours une menace et un effort doit être accompli, avec le concours des collectivités locales, pour son éradication. Au-delà des répercussions sur la santé des citoyens, les frais des soins engendrés par ce phénomène se chiffrent, d?après une estimation de la DSP, à 1,5 million de dinars pour les seuls cas enregistrés en 2004.