Défensive Le chef de l?Etat, Laurent Gbagbo, est accusé par ses adversaires de vouloir bloquer la révision de la Constitution. «Le recours au référendum pour modifier l?article 35 de la Constitution ivoirienne sur les conditions d?éligibilité à la présidence est une des options ouvertes au président Laurent Gbagbo», a estimé lundi le Conseil de sécurité et de paix (CPS) de l?Union africaine (UA). Les adversaires de Laurent Gbagbo l'accusent de vouloir bloquer cette réforme cruciale, exigée par les accords de réconciliation de Marcoussis, en exigeant un référendum difficile à organiser dans un pays coupé en deux depuis la rébellion de 2002, mais obligatoire aux termes de la Constitution. Les 15 chefs d'Etat membres du CPS ont également apporté leur «appui» aux mesures contenues dans la résolution 1572 du Conseil de sécurité de l'ONU (sur les sanctions individuelles), mais demandé que ces mesures soient différées pour que les parties puissent faire preuve de leur bonne volonté à mettre en ?uvre le plan «présenté par le président sud-africain Thabo Mbeki». Ils ont également demandé au Conseil de sécurité des Nations unies «de renforcer l'Onuci (Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire) en effectifs et en mandat». Le Conseil de paix et de sécurité a par ailleurs «apporté son appui à l'embargo sur les armes à destination de la Côte d'Ivoire et demandé aux Etats voisins de respecter scrupuleusement cet embargo», a-t-il poursuivi. Le sommet des chefs d'Etat du CPS de l'Union africaine consacré aux situations en Côte d'Ivoire, en République démocratique du Congo et au Darfour (Soudan), prévu pour se terminer mardi à la mi-journée, s'est finalement achevé lundi dans la nuit à Libreville.