Pendant trente-deux ans, Zoubir Beztout, portrait craché de Carlos Monzon, a su comment se maintenir sur un ring en sa qualité de boxeur d'abord puis en tant qu'arbitre. Il s'agit là d'un fait tout à fait rarissime et d?un événement exceptionnel dans les annales de la boxe algérienne. En effet, personne n'a pu résister comme lui sur l'arène toutes ces longues années sans être véritablement ébranlé. Notre jeune boxeur et arbitre continental a su s'accommoder des différentes conjonctures et se frayer un chemin à travers les innombrables entraves. Courant 1974, il décide d'embrasser une carrière de boxeur, car encouragé par son père, un fervent admirateur des Robinson, La Motta, Mohammad Ali et autres Sonny Liston. Le petit s'inscrit dans un club du quartier. C?est le commencement d'un long parcours plein de rebondissements et d?imprévus. Dix ans plus tard, un revirement se produit : notre jeune boxeur devra changer de cap en décidant, en raison d'une grave blessure, d'abandonner la pratique pour devenir arbitre, un moyen pour lui de rester sur les rings. Et il s'est avéré par la suite que ce choix n'était, en aucun cas, fortuit, mais mûrement réfléchi dicté par de nombreuses considérations. Ses participations à tous les tournois locaux et aux galas nationaux lui ont permis de prouver ses capacités et ses prédispositions. Le parcours du boxeur et celui de l'arbitre étaient similaires ne comptant que sur ses capacités. Il a pu passer avec succès tous les examens de passage de grade et a pu, courant 2000, décrocher le grade d'arbitre continental au cours d'un examen organisé par l'Aiba à Tunis au vu de ses couronnements et eu égard à son assiduité. Il est maintenant du devoir des autorités publiques de lui venir en aide, en lui permettant de passer l'ultime étape : l'examen d'arbitre Aiba de sorte que son rêve devienne réalité. Du coup, notre jeune arbitre aura la chance de représenter l'arbitrage algérien sur les plus légendaires rings comme celui du prestigieux Madison-Square- Garden ! Pourquoi pas, celui qui dispose d'un «million» de photos d'artistes du noble art mérite pourtant cette petite faveur. Salut champion !