Relance Gisements aux potentialités avérées mais non exploitées à bon escient, le tourisme et l'hôtellerie sont placés par les autorités de la wilaya parmi les secteurs porteurs. Les nouvelles orientations régissant ce segment de l'activité économique, mises en ?uvre par les pouvoirs publics, permettent d'espérer son essor. Depuis l'adoption en 1966 de la «Charte du tourisme», ce secteur a connu un développement «timide» dans la réalisation de structures d'accueil, ponctué par un ralentissement de l'investissement au début des années 80 avant de sombrer dans une profonde léthargie durant la précédente décennie, estiment des sources au fait des réalités du tourisme et de l'hôtellerie dans la capitale de l'Ouest. Marquée par l'adoption d'une batterie de nouveaux textes et réglementations propres à cette activité, l'année 1999 a été celle de sa relance effective, à Oran comme dans le reste du pays, indiquent les mêmes sources. «La wilaya d'Oran, qui dispose d'atouts non négligeables dans ce domaine, mise énormément sur la relance de ce secteur, générateur d'emplois et source de dynamisation des autres sphères de l'activité économique», souligne le directeur du tourisme, qui signale que «ces atouts nécessitent toutefois une exploitation rationnelle en rapport avec les exigences de l'heure». Les 120 kilomètres de côte, «perlées» d'une cinquantaine de plages surveillées, accueillant annuellement une moyenne de 20 millions d'estivants des différentes régions du pays, conjugués à une position géographique stratégique, font d'Oran «une destination privilégiée», explique le même responsable. Ses sites historiques et archéologiques, sa richesse et sa diversité culturelle sont les autres «cartes maîtresses» de la wilaya d'Oran qui jouit, aussi, du statut particulier de seconde capitale du pays. Fort de 110 établissements offrant une capacité globale d'accueil de 9 428 lits, le parc hôtelier de la wilaya «demeure, toutefois, à hauteur de 80% obsolescent et ses prestations de service sont en deçà des critères de performance et de professionnalisme», indique le responsable du tourisme. Sur ces établissements hôteliers, 24 sont classés entre 1 et 5 étoiles, indiquent des statistiques émanant de la même direction, qui note que les 86 hôtels restants ne sont pas classés. Le seul complexe touristique de la région, celui des Andalouses en l'occurrence, a perdu, au fil des années, de sa notoriété et de son attractivité. Inaugurée en 1973, cette infrastructure, considérée en son temps comme un joyau architectural, est gérée actuellement selon un mode jugé «archaïque» par les professionnels du secteur, qui tablent sur sa relance réelle dans les prochaines années. Au vu du volume d'investissement constaté durant l?année 2004 dans ce secteur et de l'intérêt manifesté aussi bien par les pouvoirs publics que par les nouveaux opérateurs, il est permis, en effet, de présager un avenir prometteur pour cette activité. L'année 2005 est perçue par les pouvoirs publics locaux comme l'année de «l'hôtellerie de luxe» puisqu'il est prévu, pour juin prochain, la réception du plus important projet implanté à Oran, l'hôtel Sheraton. Cette infrastructure 5 étoiles, à l'imposante bâtisse offrant une vue sur la mer, qui a nécessité 9,1 milliards de dinars, est le fruit d'un partenariat algéro-libyen.