Résumé de la 3e partie De retour chez lui, après sa cure à Aix-les-Bains, Lamartine oublie Julie Charles, qu'il a pourtant aimée avec passion. Pas pour longtemps, puisqu?ils se rencontrent de nouveau à... Paris. Mais à Milly, il doit se rendre compte que le rêve est fini : si son séjour à Aix l'a bien reposé, il n'a pas, pour autant, réglé ses problèmes. Il doit toujours songer à faire son avenir, il doit aussi subvenir aux besoins de ses proches. Il oublie non seulement Aix, mais aussi Julie et son carnet. Il s'étonne, deux mois après, de recevoir une lettre d'elle réclamant son carnet, avec des poésies. «Avez-vous donc oublié vos promesses ?, lui écrit-elle, avez-vous cessé de m'aimer ?» Elle ne lui dit pas qu'elle est malade. Lamartine, qui n'a ni le c?ur ni le temps d'écrire des poèmes, recopie sur le carnet rouge de Julie des élégies qu'il a composées pour Elvire, une jeune femme décédée qu'il avait aimée. Il est si pressé qu'il ne prend même pas le soin d'enlever le nom d'Elvire. Julie reçoit le carnet et lui répond : «Qui vous rendra jamais Elvire ? Je me demande ce que je suis pour prétendre à la place qu'elle occupe dans votre c?ur.» Il ne répond pas à sa lettre. Désespérée, Julie veut mourir. Mais le 4 janvier, elle apprend que Lamartine est à Paris. Elle croit que c'est pour elle qu'il a fait le voyage, mais quatre jours passent sans qu'il se manifeste. Comme son mari reçoit des amis, elle décide alors de le faire inviter. Le professeur Charles, pour lui faire plaisir, accepte. Le vieil homme est au courant de la liaison de sa femme, mais il ferme les yeux. Après tout, il a soixante-dix ans et sa femme, à la fleur de l'âge, a besoin de cet amour pour survivre. Il sait qu'elle est gravement atteinte et que la cure à Aix ne lui a pas fait de bien ; peut-être qu'en revoyant son ami, elle se sentira mieux. Lamartine vient. Il salue Julie et son mari et, sans s'attarder, repart. Julie est encore plus triste qu'elle ne l'était auparavant. Dès le lendemain, elle lui envoie un billet : «Ecrivez-moi que vous m'aimez encore.» Mais il n'est pas venu à Paris pour elle. Il ne lui répond pas. Les problèmes de la vie auxquels il est confronté sont trop importants pour qu'il s'occupe de cet amour qu'il a vécu à Aix. Il retourne à Milly, la maison familiale, où l'attendent sa mère et ses s?urs. Les mois passent. Lamartine est contraint de retourner à Paris pour chercher du travail. Il est hébergé par un ami qui possède un grand appartement, rue Neuve Saint-Augustin. Un matin, en se rasant, il remarque une voiture arrêtée sous sa fenêtre. Il se penche et reconnaît aussitôt Julie. Un instant plus tard, elle frappe à sa porte. «J'ai appris que vous étiez à Paris. Je ne vous demande qu'un regard.» Lamartine a honte. En même temps, il se rappelle tout l'amour qu'il a voué à cette femme qui, aujourd'hui, réclame son amour. «Je viendrai vous chercher cette après-midi», lui dit-il. Cette fois, il ne manque pas le rendez-vous. Ce n'est pas seulement pour remplir une promesse faite à une femme malade, mais c'est aussi parce que l'amour qu'il croyait éteint vient de se réveiller. Ils se retrouvent donc l'après-midi ; ils traversent la Seine et vont aux Tuileries. (à suivre...)