Résumé de la 4e partie A Aix, Lamartine attend Julie, qui ne viendra pas. Malade, elle meurt le 18 décembre 1817, sans l?avoir rencontré. C'est le printemps et Paris, avec ses jardins fleuris, respire un air de jeunesse. «Vous m'aimez encore ?, demande Julie. ? Oui, répond dans un souffle Lamartine. ? Alors, pourquoi m'avez-vous envoyé, en décembre, des poèmes écrits pour une autre femme ? Une certaine Elvire...» Il rougit. C'est par étourderie qu'il lui avait envoyé ces poèmes qu'il avait écrits pour une jeune fille morte. «Elvire, c'est la femme idéale... Désormais, vous êtes la seule Elvire qui compte pour moi.» Il lui prend la main et la serre très fort. «Et si nous retournions à Aix, auprès de notre cher lac ? ? En septembre, dit-elle, à la fin de l?été.» Le rendez-vous est pris. Quelques jours après, Lamartine retourne chez lui. Cette fois, les soucis de la vie quotidienne ne lui feront pas oublier Julie et, dès la fin du mois d?août, il est à Aix. Il habite, comme l?année précédente, chez le docteur Perrier, occupant la même chambre. Il attend avec impatience Julie et compte les jours qui la séparent de lui. Va-t-elle venir ? Elle ne vient pas. Il apprend, par le professeur Charles, son mari, qu?elle est très malade et qu?on a dû la transporter à Viroflay où, croit-on, l?air est plus sain. Le professeur promet que dès que son état se sera amélioré, elle ira à Aix. Lamartine attend donc. Il retourne sur les lieux où ils se sont connus et revoit le lac au bord duquel ils se sont juré un amour éternel. Il est seul, mais il lui semble que la jeune femme est là, cachée quelque part, prête à surgir. Le soleil a disparu depuis longtemps et la nuit commence à tomber. Lamartine prend son carnet et, d?une main tremblante, écrit les plus beaux vers d?amour de la poésie française : «ô lac, l?année à peine a fini sa carrière Et près des flots chéris qu?elle devait revoir Regarde, je viens seul m?asseoir sur cette pierre Où tu la vis s?asseoir?» Et cet appel désespéré : «ô temps, suspend ton vol, et vous, heures propices, Suspendez votre cours.» Il rentre à la pension et, les jours suivants, il va travailler son poème. Quand il le finit, il l?envoie à Julie. Elle est si heureuse qu?elle reprend des forces. Lamartine se remet à espérer, mais ce n?est qu?une illusion. Le 25 décembre, le jour de Noël, on lui apporte un message : Julie est morte une semaine plus tôt, le 18 décembre. Elle avait demandé qu?on remette à celui qu?elle a aimé son crucifix et son livre de prières. Lamartine pousse un cri terrible et s?enfuit de la maison. Il marchera toute la journée, au hasard. Le soir, en revenant, il écrira, sur le carnet que Julie lui avait donné : «M. à 32 ans, le jeudi 18 décembre 1817, O. M. D. R. N. dans V. S.», message qu?on a ainsi décrypté : «Morte à 32 ans, le jeudi 18 décembre 1817. ô mon Dieu, recevez-nous dans Votre Sein.»