Résumé de la 2e partie Quatre jours à passer encore ensemble et les routes des deux amants se séparent. A la pension, on les épie. Julie doit lui rappeler qu'elle est une femme mariée et qu'elle ne doit pas se donner en spectacle. En même temps, elle se montre très passionnée. Et si Julie, se demande Lamartine, a menti à propos de son mari ? Et si elle n'est pas, comme elle le prétend, la femme du professeur Charles ? Il écrit à un de ses amis de Paris, Vignet, et le charge d'enquêter sur la jeune femme. Vignet arrive quelques jours après à Aix et confirme que Julie est bien la femme du professeur Charles. ? Elle t?a dit la vérité. Elle n'a pas non plus menti sur ses origines ! Ce que Lamartine ignore, c'est que le professeur Charles, inquiet que sa femme prolonge son séjour à Aix, a lui- même commandé une enquête pour savoir ce qu'elle fait. C'est ainsi qu'il apprend sa liaison. Au lendemain du départ de Vignet, Julie reçoit une lettre de son mari lui demandant de retourner vers lui. «Le jeune homme dont vous avez fait la connaissance, lui dit-il avec un reproche affectueux, ne doit pas vous faire oublier votre vieil époux.» Elle montre la lettre à Lamartine et elle lui dit : ? Je dois rentrer ! Lui aussi va rentrer, mais ils ont encore quatre jours à passer ensemble. Ils vont les passer à parcourir les lieux où ils ont été, les bois où ils se sont promenés et où ils se sont déclaré leur amour. Julie veut aussi retourner sur le rivage où sa barque s?est échouée. ? Regardez comme le lac est beau, lui dit-elle. Il ne vous inspire pas des vers ? ? Si, dit-il. Elle lui prend la main et lui dit dans un souffle : ? Attachez mon souvenir à ce lac. Je veux que lorsqu'on vous lira, on dira : ces vers ont été composés pour Julie que Lamartine aima ! ? Oui, dit-il, très ému. ? Je veux que vous attachiez aussi mon souvenir à tous ces lieux où nous nous sommes aimés ! Jurez-le moi ! Le ton est passionné. Les yeux de la jeune femme ont l?air de brûler. Elle est prise d?une quinte de toux qui la fait courber. Lamartine, effrayé, la soutient. ? Julie, nous reviendrons ici ! ? Toi, tu reviendras, dit-elle, car tu es déjà guéri, tandis que moi? Elle n?achève pas sa phrase, mais il a compris. Le 26 octobre 1816, ils quittent Aix. Il fait très froid et, pour avoir chaud dans la voiture qui les transporte, ils sont emmitouflés dans des couvertures. ? Tu ne m?oublieras pas ? ne cesse de répéter Julie. ? Non, répond Lamartine, je ne t?oublierai jamais. ? Tu n?oublieras pas non plus les lieux où nous nous sommes rencontrés et aimés ? ? Jamais ! dit-il. Mais déjà leurs routes se séparent. Lamartine descend à Mâcon d?où il doit rejoindre le village de Milly où vivent sa mère et ses s?urs, tandis que Julie doit continuer jusqu?à Paris où son mari l?attend. Ils s?embrassent. Elle plonge la main dans son sac et tire un carnet à la couverture de cuir rouge et le lui remet : ? Je veux que vous fassiez revivre, sur ce carnet, les jours que nous avons passés. Dès que vous l?aurez rempli, envoyez-le-moi ! Il promet encore. Il descend. La voiture reprend la route tandis qu?il reste debout, dans le froid, pensant déjà avec nostalgie à ces belles journées passées à Aix. (à suivre...)