Histoire Depuis la Révolution islamique en 1979, aucune femme n'a occupé un poste ministériel. Actuellement, 11 femmes sont députées au Parlement à majorité conservatrice. L'interdiction faite aux Iraniennes de se présenter à l'élection présidentielle reste en vigueur pour le scrutin prévu en juin, a indiqué hier samedi le Conseil des gardiens, démentant des informations véhiculées le même jour par la télévision officielle sur la levée de cette restriction. Gholamhossein Elham, porte-parole de cette institution de contrôle législatif et électoral, l'une des plus hautes autorités de la République islamique a indiqué qu'il n'y avait aucun changement dans l'interprétation du mot «rejal», lequel dans son acception littérale signifie «hommes», stricto sensu. «Mes propos concernant ce mot n'ont pas changé, il n'y a rien de nouveau», a déclaré M. Elham à l'agence officielle Irna. Pour rappel, la télévision d'Etat avait précédemment cité M. Elham pour dire que l'interprétation du mot «rejal» avait été modifiée dans un sens permettant aux femmes de se présenter à la présidentielle. Selon la Constitution iranienne, «le président doit être choisi parmi les rejal politiques et religieux du pays». Alors qu'en arabe, le terme signifie «les hommes», en persan, ce terme est utilisé généralement pour désigner les personnalités politiques, mais le Conseil des gardiens avait fait savoir en octobre 2004 que du point de vue de la Constitution, il fallait entendre ce mot dans son acceptation étymologique. Ce conseil, contrôlé par les conservateurs, doit vérifier la conformité des lois votées par le Parlement avec la Constitution et la charia, interpréter les lois, mais aussi superviser les élections dans le pays. Par ailleurs, l'actuel président de la République, le réformateur Mohammad Khatami, s'approche de la fin de son second et dernier mandat et les spéculations vont bon train quant à son successeur. Depuis la Révolution islamique en 1979, aucune femme n'a occupé un poste ministériel. Depuis l'élection de Mohammad Khatami, une femme a été nommée au poste de vice-présidente chargée de l'environnement. Massoumeh Ebtekar, directrice de l'Agence de protection environnementale iranienne, est la femme qui occupe actuellement le poste le plus élevé en Iran. Onze femmes sont actuellement députées au Parlement à majorité conservatrice contre 13 dans le précédent, dominé par les réformateurs.