Pour connaître les circonstances de cette affaire, il faut remonter au 13 août 2002. Une journée marquée par une tension particulière vécue par les habitants de la commune de Ben Aknoun. Ce jour-là, tout bascula à la suite de l?assassinat du jeune Tahar par le policier Mohamed. Agé de 34 ans, ce dernier voulait pimenter sa journée par un rendez-vous avec Fatma, une jeune femme de 27 ans. Mais à peine arrivés à Ben Aknoun, ils furent dérangés par un énergumène qui perturbait leur quiétude par des jets de pierres. Changeant d?endroit, les amoureux se trouvèrent nez à nez avec la victime et une altercation s?engagea entre les deux hommes qui ne tardèrent pas à «se séparer une bonne fois pour toutes». En effet, le policier tira son 9 mm et tira une balle dans la nuque de Tahar en l?absence de tout témoin. Le policier et sa compagne rentrèrent à Alger comme si de rien n?était. Le cadavre fut découvert par un citoyen qui alerta les services de la police judiciaire qui se dépêchèrent sur les lieux, en compagnie d?un médecin légiste. Rongé par le remords, Mohamed se confiera à ses collègues et se constituera prisonnier en avouant son acte, non sans citer sa dulcinée qui sera, à son tour, arrêtée pour non-dénonciation de meurtre. Au terme de son procès le 23 janvier 2005, l?accusé a été condamné à 12 ans de prison et à verser 150 000 DA à la veuve, 70 000 DA à la mère de la victime et 10 000 DA à chacun des 4 enfants. Fatma a écopé, quant à elle, de 4 mois de prison.