Aveu «Je sais que M. Ould El-Hocine a raison. Je ne le sais que trop bien. Il y a une décision de justice définitive et exécutoire rendue en sa faveur.» C?est ce qu?a affirmé Farouk Ksentini qui ajoute : «Le calvaire n?en continue pas moins, la raison en est toute simple : c?est l?Etat algérien qui a été condamné.» Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l?Homme (Cncppdh) s?exprimait ainsi au forum El Moudjahid à propos de l?affaire de l?Epsr. Une affaire dont il souhaite voir le dénouement «dans le cadre du respect de la justice et des lois», précise-t-il, indiquant avoir transmis une copie de ce dossier accablant au président de la République. Saisi de cette affaire en sa qualité de représentant des droits de l?Homme pour le compte du président, M. Ksentini affirmera qu?il s?agit d?un «cas douloureux et qu?il est temps que cela cesse». Ould El-Hocine a été privé de son entreprise, n?appartenant pas à lui seul pourtant, sur la base d?une décision interministérielle. Cet ancien officier de l?ALN, au niveau de la Wilaya IV, a été accusé «d?atteinte à la sûreté de l?Etat» au début des années 1980. Blanchi des lourdes accusations qui pesaient sur lui, il voit son entreprise spoliée malgré la décision rendue par la justice suprême en 1997 lui donnant gain de cause. Sur le terrain, rien n?est fait puisque l?entreprise de M. Ould El-Hocine reste otage, l?obligeant à continuer son combat. Pour M. Ksentini, «il n?est pas question d?employer la force publique contre l?Etat qui gagnerait beaucoup à ce que cette affaire trouve un épilogue qui satisfasse le droit, la morale et la dignité de ceux qui ont donné le meilleur d?eux-mêmes pour ce pays».