Résumé de la 1re partie Une nuit, Amira fit un rêve et le lendemain elle le raconta à ses s?urs : «J'ai rêvé que je voyais le fils du Soleil descendant sur la terre pour chercher une femme.» Les deux s?urs furent ravies de voir le monstre emmener Amira. Elles rentrèrent chez elles, racontèrent à leurs parents que Amira avait volé les ignames du monstre et que celui l'avait mangée. Le père et la mère pleurèrent amèrement sur le sort de leur chère fille. Pendant ce temps, le monstre engraissait Amira ; il la tenait enfermée dans la maison, attachée sur une natte, pendant qu'il allait chercher toutes sortes d?aliments pour lui donner à manger, et il commençait à penser qu'elle était bien dodue et qu'elle devait être bonne à rôtir. Un jour que le monstre était sorti pour toute la journée, Amira vit une petite souris qui lui dit : ? Donne-moi un peu de riz blanc, Amira, et je te dirai quelque chose. Amira lui donna un peu de riz blanc, et la petite souris lui dit : ? Demain, le monstre va te manger, mais je rongerai le fil qui te retient à la natte et tu pourras te sauver. Prends avec toi un ?uf, un balai, un bâton et un caillou bien roulé et poli, et mets-toi à courir du côté du Sud. Quand la petite souris eut rongé le fil qui la retenait à la natte, Amira prit un ?uf, un balai, un bâton et une pierre polie et elle se sauva bien vite, après avoir mis à sa place un tronc de bananier et fermé la porte. Quand le monstre rentra, apportant un grand pot et une sagaie pour tuer Amira et la faire bouillir, il trouva la porte fermée. Il frappa et appela ; personne ne répondit. ? Bien, pensa-t-il. Amira est devenue si grasse qu'elle ne peut plus bouger ! Il brisa la porte et, courant droit vers le lit, il enfonça son arme dans le tronc de bananier, croyant tuer Amira. ? Comme Amira est grasse, dit-il, ma sagaie s'enfonce toute seule ! Il la retira et passa la langue dessus. ? Elle est toute en graisse et tout à fait insipide. Elle sera peut-être meilleure rôtie ! Mais, en ouvrant la natte, il vit le tronc de bananier et il fut très en colère. Il sortit et huma l'air vers le Nord : rien ; il huma l'air vers l'Est : rien ; vers l'Ouest : rien ; il huma l'air vers le Sud : «Ah! cette fois, je la tiens !» Il se mit à galoper, et bientôt il rattrapa Amira. ? Maintenant, je t'ai !, cria-t-il. Amira jeta à terre son balai, en criant : «Par ma mère et par mon père, que ce balai devienne un fourré que le monstre ne puisse pas traverser !» Voilà le balai qui s'allonge, qui grossit et devient un énorme fourré ! Mais le monstre enfonça sa queue pointue dans le fourré et se fraya un chemin et il cria : ? Cette fois, je t'aurai, Amira ! (à suivre...)