Résumé de la 3e partie Amira jeta un caillou par terre en criant : «Par mon père et par ma mère, que ce caillou devienne une barrière de rochers.» La pauvre Amira regrettait bien d'avoir été si bavarde, et elle pleurait amèrement, quand elle aperçut un joli pigeon bleu qui roucoulait : «Reou, reou, reou» et elle lui chanta : «Joli pigeon, joli pigeon, Je lisserai tes plumes bleues, Si tu veux m'emporter avec toi Vers le puits de mon père.» ? Reou ! reou ! reou ! Viens, jeune fille, roucoule le pigeon bleu. J'aime à prendre pitié de ceux qui souffrent. Et il l'emporta vers le puits de son père et la posa sur un arbre, juste au-dessus de la source. Elle venait d?y arriver quand leur petite esclave noire vint puiser de l'eau et, en se penchant, elle vit, comme dans un miroir, le visage d'Amira dans le puits. Elle crut que c?était le sien. ? Vraiment ! pensa l'esclave, je suis bien trop jolie pour porter cette vilaine cruche ! Et elle jeta la cruche par terre et la brisa. C?est alors qu'Amira chanta : «Mon père et ma mère achètent-ils des cruches pour que tu les casses ?» L'esclave regarda partout autour d'elle, mais ne vit personne et retourna à la maison. Le lendemain matin, elle revint avec une nouvelle cruche et, voyant la figure d'Amira refléter dans l'eau, elle cria : ? Non, jamais plus je ne porterai de cruche ; je suis bien trop jolie ! et elle cassa encore sa cruche. Mais Amira chanta de nouveau : «Mon père et ma mère achètent-ils des cruches pour que tu les casses ?» L'esclave regarda de tous les côtés et, ne voyant personne, elle courut à la maison et raconta qu'il y avait dans le puits quelqu'un qui parlait avec la voix d'Amira. Le père et la mère arrivèrent en courant, et quand Amira les vit, elle descendit de l'arbre et ils pleurèrent de joie en revoyant leur fille. Les parents d'Amira furent si fâchés contre leurs deux aînées qu'ils les chassèrent de la maison et vécurent heureux avec Amira.