Cérémonie La Bibliothèque nationale a organisé, lundi, en collaboration avec l'Association El-Kalem une soirée littéraire pour la réhabilitation des non-voyants. Cette initiative est une première depuis la consécration en 1993 du 31 janvier comme Journée nationale du livre en braille, a indiqué le directeur général de la Bibliothèque nationale, Amine Zaoui, qui a précisé que «la Bibliothèque nationale compte le plus important espace destiné aux non-voyants et mal-voyants au niveau arabe» appelant par là même les étudiants de cette frange de la société «à se rapprocher de cet espace mis à leur disposition à titre gracieux». Il a, par ailleurs, réitéré son appel aux acteurs, aux animateurs de la radio et à tous les citoyens à se porter volontaires à l'enregistrement de ces livres sur des supports audio au profit des non-voyants, et ce, au niveau du studio affecté à cet effet par la Bibliothèque nationale où 380 titres dans diverses spécialités (littérature, sciences humaines, sciences politiques, psychologie, sociologie et histoire) ont été enregistrés à ce jour. Il a appelé, en outre, les poètes et les auteurs participant à cette soirée littéraire à se rapprocher de son institution «qui se fera le devoir d'éditer leurs ouvrages en braille afin d'en enrichir la Bibliothèque nationale». Pour sa part, le président de l'Association El-Kalem pour la réhabilitation des non-voyants, Cheikh Bouchikhi, a déploré la suspension de la publication de la revue éditée par son association et qui porte son nom, et ce, sept ans après sa création en raison «de problèmes financiers qui l'ont empêché d'acquérir des appareils modernes». Il a également précisé que cette revue était même vendue dans les kiosques des pays arabes et comptait des abonnés parmi la communauté musulmane résidant en Europe. Pour sa part, le président du forum des universitaires non voyants, Djamel Lemsafer a indiqué que son association a décidé cette année d'accorder la priorité au livre qui sera le thème central d'un colloque qui sera organisé avant le mois d'avril prochain. «La question des non-voyants ne devrait pas être considérée comme un thème secondaire qu'on aborde occasionnellement», a-t-il souligné. A ce propos, la marginalisation du non-voyant a été le thème principal des poèmes et romans présentés par un nombre d'auteurs non voyants dont Cheikh Bouchikhi, Brahim Djedid et Oum Kelthoum Fassi. L'Association El-Kalem, qui compte un grand nombre d'auteurs et de poètes non voyants et mal voyants, organise mensuellement des forums consacrés à la présentation des ouvrages de ses écrivains.