Constat L?année 2004 n?aura finalement pas dérogé à la règle. Le nombre de morts, blessés et accidents ne cesse d?augmenter sur nos routes. Selon le bilan de la Gendarmerie nationale, il a été enregistré en 2004, 3 428 morts, 43 193 blessés et ce, dans 25 033 accidents à travers le territoire national, soit une moyenne de 9 morts, 118 blessés et 68 accidents par jour. Un taux qui place notre pays en tête de liste des pays où la circulation routière cause le plus de morts. Dans ce triste palmarès, Alger et Sétif arrivent en première position, selon le bilan des activités des unités de la Gendarmerie nationale dans le domaine de la police de la circulation routière pour l?année précédente. Alger enregistre 157 morts, 2170 blessés et 1 981 accidents, suivie de Sétif avec 157 morts, 2 134 blessés et 1 208 accidents, Tlemcen, Oran, Batna, Blida et Bouira. Les axes routiers où ce concentre l?ensemble des accidents sont la RN 1 reliant Alger à Djelfa et Tamanrasset, la RN 3 reliant Skikda à Constantine et Batna, la RN 4 reliant Boufarik à Chlef et Constantine, la RN 6 reliant Mascara à Béchar et Adrar, la RN 11 reliant Alger à Tipaza et Mostaganem et la RN 5 reliant Alger à Sétif et Constantine. Cette dernière reste la plus meurtrière avec 1 678 morts. «Toutefois, il faut croire que tous les axes routiers situés à travers le pays sont meurtriers», soutient le colonel Douaghi qui a animé une conférence de presse, hier, au niveau du groupement de la Gendarmerie nationale pour dresser le bilan de l?année 2004 en matière de sécurité routière. Il indiquera, à cet effet, que l?accroissement du parc automobile, qui est passé de 1,2 million de véhicules en 1985 à 4 millions en 2005, figure parmi les causes de l?augmentation des accidents de la circulation. En parallèle, le nombre de morts sur nos routes est passé de 2 710 en 1988 à 3 428 en 2004. Une hausse que le conférencier expliquera par de nombreux facteurs dont le principal est le conducteur, à l?origine de 76,96 % des accidents de la circulation en 2004, soit 19 266 accidents. Les piétons viennent en deuxième position en termes de responsabilité. Ils sont à l?origine de 2 916 accidents soit un taux de 11,64 %, l?état déplorable de nos routes a causé, pour sa part, 1 236 accidents pour un taux de 4,93 et enfin l?état du véhicule qui est à l?origine de 1 615 accidents soit 6,45%. Des chiffres qui reflètent clairement l?ampleur de la situation qui prévaut sur nos routes d?où l?utilité d?un renforcement de la loi avec de nouveaux amendements afin d?arrêter le massacre.