Résumé de la 5e partie John Haigh découvre accidentellement, en se blessant à la main, le goût du sang. Ses rêves seront également peuplés de scènes sanglantes et la guerre va mettre sous ses yeux des dizaines de corps sanguinolents. Un soir, alors qu?il rentre chez lui, il entend quelqu?un l?appeler : ? John, John ! Il se retourne : c?est bien à lui que s?adresse ce jeune homme qui lui fait des signes. ? John, tu ne me reconnais pas ? ? Non, avoue-t-il. ? C?est moi, William, William MacSwan, nous étions à l?école ensemble ! Il le reconnaît maintenant. William a été l?un des rares garçons de son âge qu?il a fréquentés. Il est vrai que, contrairement aux autres, il ne se moquait pas de lui. Il lui tend la main. ? Salut William, dis donc, tu habites dans un quartier chic ! Tu es toujours avec tes parents, ? Oui ! Et toi ? ? Moi, je suis parti depuis longtemps, j?habite seul ! ? Ah bon ! Et tu n?as pas été mobilisé pour la guerre ? ? Non ! C?est ton cas à toi ? ? Non, j?ai peur qu?on m?appelle ! Il regarde autour de lui, de crainte de voir surgir un policier. ? Tu as aussi peur que cela ? ? Oui, des voisins ont déjà été mobilisés et je n?ose pas entrer à la maison ! ? Et où vas-tu passer la nuit ? ? Je ne sais pas encore, je cherche une connaissance? John a un large sourire. ? Cette connaissance, tu viens de la trouver ! Je t?invite à venir chez moi? Je vis seul ! ? C?est vrai, tu m?invites ? ? Bien sûr ! William l?accompagne donc chez lui. L?appartement est minuscule et les voisins pourraient le voir, mais il y a un petit atelier qui communique avec le logement. John y introduit son ami et lui dit : ? Reste là, je vais t?apporter des couvertures ! Il retourne dans son appartement et prend quelques couvertures. Dans l?atelier, il trouve William, penché en avant, en train de délacer ses chaussures. Il aperçoit un gros tuyau posé sur le sol, il le saisit et avec une force extraordinaire, il frappe le jeune homme à la nuque. William s?écroule, tué sur le coup. John prend un couteau, se penche sur lui, l?égorge et colle sa bouche au flot de sang qui jaillit. Il va rester là un long moment à boire, les yeux fermés, le corps secoué de frémissements. Quand il termine, il rejette le corps vidé de son sang et, sans aucun remords, il cherche un moyen de s?en débarrasser. C?est alors qu?il aperçoit, dans un coin, une cuve d?acide, laissée par les ouvriers qui ont occupé l?atelier. Il va découper le cadavre et passer une partie de la nuit à l?y faire dissoudre. (à suivre...)