La ratification de l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) aura lieu lors de la prochaine session de printemps, est-il indiqué dans le communiqué du Conseil du gouvernement de jeudi dernier répercuté par l'APS. « Le ministère des Affaires étrangères a été chargé par le gouvernement de mettre en route la procédure de ratification de l'accord d'association qui aboutira au Conseil des ministres puis au Parlement dans ses deux chambres à la prochaine session de printemps », peut-on lire dans le communiqué. Selon le ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Belkhadem, qui a présenté une communication sur le sujet lors du Conseil de gouvernement, cet accord qui a été signé le 22 avril 2002 par l'Algérie à Valence, en Espagne, a été ratifié par 14 pays (UE). Les 10 nouveaux membres de l'UE ne sont pas concernés par sa ratification, a-t-il précisé. Le chef de la diplomatie algérienne a fait savoir, lors de son intervention, qu'un comité interministériel permanent sera installé pour le suivi de la bonne exécution de l'accord d'association. Des mesures sont également prévues pour renforcer les instruments de contrôle de la concurrence et de collecte de la statistique, a-t-il ajouté. Une nouvelle opération d'information et de sensibilisation en direction des opérateurs économiques nationaux sera initiée afin de mieux expliquer les retombées et l'importance de cet accord sur l'économie nationale. Cette opération sera organisée par les ministères de l'Agriculture, de l'Industrie et de la PME en coordination avec les ministères des Affaires étrangères et du Commerce. Abdelaziz Belkhadem a rappelé que l'entrée en vigueur de cet accord d'association donnera lieu à la détaxation des semi-produits et matières premières qui sera applicable durant les premières années. Cette mesure sera bénéfique à l'industrie locale pour améliorer sa productivité, a-t-il souligné. Parallèlement, « le démantèlement des taxes douanières sur les produits finis sera étalé », a signalé le représentant du gouvernement. En outre, 16 secteurs de l'industrie nationale profiteront de l'appui de l'institution européenne pour une mise à niveau. Les produits industriels algériens bénéficieront, par ailleurs, de franchise sur le marché européen. S'agissant du secteur agricole, l'UE s'est engagée dans l'accord d'association à élargir la liste des produits agricoles algériens éligibles à l'accès en Europe avec des taux réduits, y compris les primeurs. L'Algérie a consenti, de son côté, des réductions et suppressions de protection tarifaire portant sur un très grand nombre d'importations en provenance de l'Union européenne. « Le reste étant examiné six années à partir de l'entrée en vigueur de l'accord », souligne le ministre.