Mesure Pour faire face à la demande grandissante de la population locale et encourager l?investissement dans le secteur de la pêche, il a été décidé de moderniser le port de pêche. La production actuelle s?essouffle ; elle atteint à peine 3 000 tonnes par an. Un chiffre qui ne répond pas aux attentes et à la demande grandissante de la population locale. Pourtant, les pouvoirs publics ne ménagent aucun effort pour développer la production en accordant des crédits. Cependant, les résultats ne suivent pas. La raison est simple ; selon les professionnels, il manque un port de pêche qui réponde aux normes professionnelles. Le port actuel, conçu seulement pour 42 barques, se résume en un quai de 120 mètres pour une flotte évaluée à plusieurs centaines de sardiniers et chalutiers. «Il est non seulement étroit, mais aussi fortement saturé», se désole le directeur de la pêche et des ressources halieutiques, M. Djabali, qui, repris par l?APS, évoque «les conséquences de la congestion de cette infrastructure». «Désormais, on en est à la case départ, la structure ne pouvant plus faire face au nombre de petites embarcations qui viennent s?y abriter», déplore un pêcheur. Conséquence de cette situation : plusieurs accidents ont été enregistrés par les autorités portuaires. Et surtout, «la hausse continue des prix du poisson», estime un marin pêcheur, qui souligne que «l?inflation du marché est induite pour compenser la baisse des captures et la hausse des coûts de revient». Donc, il faut moderniser la flotte et les équipements portuaires, les structures de ravitaillement, de commercialisation ou de froid. Pour ce faire, un projet d?extension a été établi. L?étude, finalisée en 1996, n?a été inscrite qu?en 2002, avec une réévaluation financière qui est passée de 600 millions à l?époque à 1 milliard de dinars actuellement. L?objectif est de faire du site «un lieu d?amarrage mais également une plate-forme logistique pour le transbordement et le traitement des prises. Plus concrètement, le projet comprend la construction de trois appontements de 465 mètres linéaires, un quai de débarquement de 62 mètres linéaires et l?aménagement de 1,4 hectare de terre-pleins destinés à accueillir une pêcherie, une cale sèche, des casiers à poisson, une structure de ravitaillement et quelques unités de transformation et de conditionnement», annonce l?APS. Les travaux, qui ont atteint «un taux d?avancement de 70% dans leurs premières tranches, permettront, à terme, l?injection d?une centaine d?embarcations dont 16 chalutiers, 25 sardiniers et 58 petits métiers avec, à la clé, la création de 200 emplois directs et 300 emplois indirects», ajoute M. Djabali.