L'Algérie a exporté en 2006 près de 2 248 tonnes de poissons vers l'Europe soit l'équivalent de 11 millions de dollars. C'est ce que nous a indiqué, dimanche, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, M. Smaïl Mimoune, en marge de l'ouverture du Salon international des techniques de la filière fruits et légumes. La production halieutique a connu un accroissement considérable durant ce septennat (67 203 tonnes), et ce, par rapport aux investissements engagés par le secteur concerné. Elle a atteint un volume de 157.000 tonnes en 2006, contre près de 150.000 tonnes en 2005. La flotille a connu, elle aussi, une évolution appréciable qui s'est traduite par l'acquisition de 4 179 nouveaux bateaux de pêche. Les importations, quant à elles, durant la même période, sont estimées à 20 500 tonnes (l'équivalent de 21 millions de dollars) et les exportations sont de l'ordre de 2 248 tonnes (11 millions de dollars). Il est clair que la quantité de poisson importée représente neuf fois la quantité du poisson exportée. En d'autres termes, beaucoup reste à faire pour hisser ce secteur au plus haut niveau. Néanmoins, d'énormes efforts sont consentis jusque-là dans le but de développer ce secteur. Pour ne citer que le ratio alimentaire, il a atteint 5,25 kg par habitant et par an en 2006 alors qu'il était de l'ordre de 3,2 kg par habitant et par an en 1999. D'autres efforts sont inscrits dans l'agenda du département de Smaïl Mimoune, dont l'aménagement des ports de pêche, modernisation de la flotille ou encore l'amélioration du statut social du marin-pêcheur. Autant de chantiers à mettre en œuvre. Pour revenir aux exportations, l'Algérie exporte principalement des produits de mer dit de luxe comme la crevette, la langouste, l'espadon et la daurade. Le ministre de la pêche nous expliquera par ailleurs que le produit frais est très demandé que ce soit chez nous ou ailleurs. La pêche rapporte à l'Algérie, du seul fait des exportations, une quarantaine de millions d'euros par an. C'est encore peu de chose au vu des immenses possibilités offertes par une mer généreuse, riche en produits variés. Mais il ne faut pas oublier qu'il y a cent ans, la côte algérienne était inexistante. Du moins, elle ne possédait pas, et n'avait jamais possédé, comme les côtes des autres pays, une population maritime aimant la mer et habituée à la pêche. Cette population, il a fallu la créer de toutes pièces, il a fallu l'éduquer, l'équiper. Ce qui ne fût pas une mince affaire ! Les résultats obtenus en quelques années sont remarquables 4 à 5000 pêcheurs, voire plus. Des ouvriers employés dans les industries de transformation, l'approvisionnement de l'Algérie assuré en poisson, et une exportation qui se chiffre en millions d'euros. Ces professionnels sont, en tout cas, les plus sûr garants de l'avenir, d'autant plus que les crustacés pourraient faire l'objet d'une très sérieuse exportation. Le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques a fait de l'industrialisation et la modernisation du secteur une priorité, sans négliger la pêche traditionnelle. Des projets sont en cours pour la réalisation d'unités de transformation et de conditionnement, a assuré le ministre de la Pêche. L'Etat encourage les privés qui veulent se lancer dans ce créneau. Des projets sont en cours pour la réalisation d'unités de transformation et de conditionnement, a assuré le ministre de la Pêche. Des projets initiés dans le cadre du plan de soutien pour la relance économique. Pour ne citer que la région de Béjaïa, sur les 49 projets inscrits, 41 sont déjà réceptionnés et ont généré une centaine d'emplois directs et les huit projets restants généreront d'autres emplois en sus des postes prévus dès l'exploitation de l'unité de transformation de thon de Oued Ghir.