Procédure Le Likoud veut arriver à convaincre sur la nécessité de l?organisation d?un référendum sur le retrait unilatéral de la bande de Gaza. «Je pense que 90% des (quelque 3 000) membres du Comité central se rallieront, ce soir, au compromis que j'ai élaboré et soutiendront une résolution appelant tous les députés de la Knesset à légiférer en vue d'un référendum sur le retrait», a affirmé, ce jeudi, un membre du comité central du Likoud le parti du premier ministre israélien, Ariel Sharon. «Je pense qu'une telle résolution peut influencer le parti Shass à se rallier au projet de loi sur un référendum», a-t-il ajouté en appelant ses camarades de parti «à faire preuve de responsabilité et d'unité». Pour exiger l'organisation d'un référendum sur le plan de retrait de la bande de Gaza, le Comité central du Likoud devait, en effet se réunir ce soir à Tel-Aviv, a indiqué son président, un ministre sans portefeuille, est-il précisé, à l?encontre de la position de Sharon hostile à la perspective de l'organisation d'un référendum sur le plan de retrait de la bande de Gaza. Le soutien des 11 élus du Shass, parti ultra-orthodoxe, est plus que nécessaire au Likoud puisque, sans cet appui, ce projet de loi n'a actuellement aucune chance d'être adopté, et le texte en question, s'il est repoussé, ne peut être, à nouveau, soumis au Parlement que six mois plus tard. Pour rappel, ce plan prévoit l'évacuation cette année, à partir du 20 juillet, des quelque 8 000 colons des 21 implantations de la bande de Gaza et de quatre autres colonies situées dans le nord de la Cisjordanie. Au nombre de treize, les députés opposés à ce retrait, ont exigé la tenue d'un référendum à ce sujet, menaçant de voter contre le projet de budget 2005, si leurs doléances n?étaient pas prises en compte. Le Comité central du Likoud, face à cette situation embarrassante, envisagerait d?offrir à ces «rebelles» une porte de sortie honorable en leur permettant de dire qu'ils ont fait tout ce qu'ils ont pu. La menace est, en fait, d?autant plus à prendre au sérieux par le parti de Sharon que si le budget 2005 n'est pas voté d'ici au 31 mars, le gouvernement tomberait et des élections anticipées seraient organisées, alors que la législature prend normalement fin en novembre 2006. Ariel Sharon et son ministre des Finances, Benjamin Netanyahu, ont indiqué qu'ils soumettront, le 16 mars, le projet de budget 2005 à l'approbation de la Knesset.