Brahim ne manqua pas le rendez-vous de ce jeudi fatidique où l?orgie, qu?il avait l?habitude d?organiser tous les soirs chez la nièce de sa maîtesse, prit une tournure dramatique. Le 12 juin 2003 en début de soirée, accompagné de Karima, sa maîtresse, Brahim se rend chez Amina, les bras chargés de victuailles et de bouteilles d?un bon cru ! Et la fête commence. L?époux de Amina prend part à la fiesta, lui aussi. L?ambiance est on ne peut plus agréable, et rien ne présageait le malheur. Quelques heures plus tard, l?époux de Amina quitte les lieux pour se rendre chez sa seconde épouse. Amina se retire dans sa chambre prétextant la fatigue et s?endort. Elle sera réveillée par les cris de sa tante. Elle accourt et trouve sa tante lardée de coups de couteau et le corps dans une mare de sang. Aidée de Brahim, qui s?est attaqué à sa concubine à l?aide d?un couteau à la suite d?une violente dispute, elle essaye de la transporter à l?hôpital, mais aucun voisin appelé à l?aide, ne daigne répondre au couple qui pue l?alcool. Ce n?est qu?au bout d?un long moment et après mille supplications que l?un d?eux accepte de les accompagner à l?hôpital. Malheureusement, elle a déjà succombé à ses blessures. Le jour du procès, le 26 février 2005, au tribunal criminel d?Alger, Brahim ne nie aucunement les faits, seulement, il s?appuie sur le fait qu?il était en état d?ivresse, donc irresponsable. Argument réfuté par la cour, qui rappelle au prévenu la présence de l?arme, couteau à cran d?arrêt, en sa possession lors des événements. Pour la cour, tout prêtait à supposer que la victime avait été attaquée durant son sommeil. Etant de forte corpulence, elle se serait défendue, si l?agression avait eu lieu si elle était éveilléé comme le laissaient entendre les déclarations du prévenu. Rien n?attestait que la victime se serait défendue. D?autant que le témoignage de Amina n?apporte pas grand-chose à la cour. Elle était endormie et seuls les cris de sa tante l?ont tirée de son sommeil. Après les délibérations, l?accusé est condamné à 12 ans de réclusion et à verser 30 000 DA à la mère de la victime et 50 000 DA à ses deux enfants.