Résumé de la 8e partie Ayant appris la mort de leur mère, Omar et Kamal rentrent au pays. Ils regrettent de ne pas être allés la voir quand elle était vivante ! Les deux garçons sont émus de revoir la grande maison où ils sont nés et où ils ont grandi. C?est, le doigt tremblant que Kamal appuie sur la sonnette. Il entend un pas. Il lui semble retourner vingt ans en arrière et que sa mère va lui ouvrir. C?est le père, Djamal, qui ouvre. ? Mes enfants ! s?écrie-t-il Les deux garçons, à la fois, le prennent dans leurs bras et le serrent fortement contre eux, en pleurant. ? Papa ! Papa ! ? Mes pauvres enfants, comme vous avez changé, comme vous êtes beaux ! C?est votre mère qui aurait été fière de vous ! Kamal et Omar pleurent. Ils restent là, sur le seuil de la porte, comme s?ils avaient peur d?entrer. ? Venez ! Venez ! dit Djamal, en essuyant ses larmes, votre s?ur vous attend ! Ils pleurent encore en serrant leur s?ur dans leurs bras. ? Moi, moi, dit-elle, je ne suis pas à l?étranger, j?aurais pu répondre à ses appels?Mais il y a presque une année que je ne l?ai vue ! ? Nous sommes aussi coupables que toi ! dit Kamal. On parle des derniers jours de Zahra, puis des formalités de sortie du corps de l?hôpital. ? Le corps est à la maison, dit Djamal ? A la maison ? dit Kamal Nadia regarde son père, stupéfaite. ? Tu ne me l?as pas dit ! ? A quoi bon t?alarmer ? J?ai fait le nécessaire? ? Le cercueil? ? J?ai installé votre mère dans sa chambre, si vous voulez la voir? Ses trois enfants et son gendre le suivent. La chambre est à l?étage. «Comme il peine à monter les marches, pense Omar, lui aussi est très fatigué, lui aussi risque de mourir?» La porte de la chambre des parents est fermée. ? C?est ici, dit Djamal, très ému. Il ouvre et les trois enfants poussent un cri. Leur mère est assise sur son lit? Et elle est vivante : elle leur sourit même et leur tend les bras. ? Maman ! s?écrient Nadia, Kamal et Omar en ch?ur, maman ! ils se jettent sur le lit, l?embrassent, la serrent dans leurs bras, pleurent et rient à la fois. Comment est-ce possible ! ? Je vous demande pardon, dit Djamal, c?est le seul moyen que j?ai trouvé pour vous faire venir ! ? Ah, père, père, dit Omar, comme nous te remercions? Tu nous enlèves tous nos remords ! Et il retourne vers sa mère qu?il serre dans ses bras. ? Maintenant, nous reviendrons plus souvent, dit Kamal. Mais Zahra devait mourir quelques mois après?