Résumé de la 1re partie Maurice veut à tout prix sa Porsche 965 turbo II. Une occasion à ne pas rater mais comment se procurer les 759 000 francs pour la payer. Maurice, accompagné d'un ami, Roland, n'hésite pas et se rend chez un loueur de matériel lourd pour chantiers. Sans avoir à fournir d'explication, il loue pour 6 000 francs la journée une tracto-pelle, énorme engin qui peut jeter dans le fossé 10 mètres cubes d'un seul coup. Roland prend les commandes de la tracto-pelle de Maurice, plus discrètement, celles de la Porsche extraite de son tas de foin. Par des routes différentes, à des heures quasi nocturnes, entre chien et loup, tout le monde se rejoint au bord d'un petit ravin dans un bois qui n'appartient à personne. Hop ! La belle Allemande se retrouve au fond, et la tracto-pelle commence son travail : l'engin a vite fait de récupérer quelques mètres cubes de terre, de pierres, de caillasses, et de les déverser sur la carrosserie, pourtant impeccable, de la superbe Porsche. En quelques minutes, l'enterrement de première classe est achevé. A partir de ce jour, Maurice harcèle littéralement son assureur pour obtenir son chèque de dédommagement. Il se fait de plus en plus agressif au téléphone et par lettres recommandées. Il porte plainte devant le procureur. On va voir qui va l'emporter ! Là Porsche a disparu, personne ne la retrouve, donc il faut que l'assurance paye. Et elle paiera, foi de Maurice ! Mais quand on est le patron d'un bar, on n'a pas que des amis. On a même des ennemis. Parfois même, on se fâche avec les amis, surtout si on les rend un peu jaloux... S'il était un ami que Maurice ne devait pas rendre jaloux, c'est Roland, son complice. Mais c'est cependant l'erreur qu'il commet. Comme Roland ne manque pas d'esprit d'entreprise, il décide de se venger de Maurice tout en se remplissant les poches. Et il a tôt fait d'écrire un mot à l'assureur en lui disant simplement : «Si vous étes prêt à me payer une prime de 75 000 francs (un dixième de la valeur de la Porsche), je vous révélerai où se trouve la voiture de Maurice M...» Rendez-vous est pris et Roland se voit déjà en train d'empocher le chèque, mais au lieu des 75 000 francs espérés, ce sont les menottes des gendarmes qui se tendent vers ses mains. Il ne reste plus qu'à avouer. Les gendarmes vont à leur tour louer une tracto-pelle, et on recommence la man?uvre en sens inverse. Beaucoup plus délicat. La belle Allemande, qui vient de dormir pendant plus de deux mois, a beaucoup souffert de son séjour «aux enfers». La peinture : horreur ! Le toit, les ailes : abomination ! Les chromes, les sièges en cuir naturel : désolation ! Maurice n'a plus qu'à avouer l'échec de sa triste machination. Le jour même où il a assigné son assureur au tribunal civil pour le paiement de l'assurance, il se voit lui-même condamné en correctionnelle au paiement des mensualités, plus les pénalités, plus de 300 000 francs de réparations sur la belle Allemande...