Montant au créneau, Louisa Hanoune a dressé un violent réquisitoire hier, lors d?une conférence de presse, contre les députés qui ont cautionné un projet «hypothéquant la souveraineté nationale», mais aussi contre Chakib Khelil qu?elle défie en l?appelant à un face-à-face télévisé sur la loi en question. «Les députés assumeront la responsabilité historique d?avoir voté la mort programmée de l?Algérie !», «Chakib Khelil est le seul responsable du bradage de nos richesses nationales, et dont le projet de loi sur les hydrocarbures, lui a été recommandé par des officines étrangères, et concocté à New York, par les experts du bureau Roberts !», «Nous sommes décidés à organiser la résistance contre cette loi pour son abrogation !»? Louisa Hanoune, lors de sa conférence de presse tenue hier, a redoublé de virulence à l?égard autant des promoteurs du projet que des députés accusés sans ambages d?avoir, par cet acte, «liquidé la souveraineté nationale». La porte-parole du PT, ayant consacré à la question du vote de la loi sur les hydrocarbures l?essentiel de son intervention, a tenu à désavouer violemment l?argumentaire du ministre de l?Energie, accusé de n?avoir émis que «des contrevérités» à propos des avantages de ces nouvelles dispositions et particulièrement ses affirmations quant à la préservation du caractère public de Sonatrach. «L?entreprise nationale dépérira fatalement avec cette loi, car elle sera incapable de soutenir la concurrence que lui livreront les multinationales, américaines particulièrement», a-t-elle argumenté. Le ministre de l?Energie est carrément accusé de «menteur» par Louisa Hanoune, qui s?interroge sur son refus des amendements proposés par le PT, dont celui, portant consécration du caractère public du patrimoine de Sonatrach. La porte-parole du PT, qui assure être en mesure de démontrer avec certitude le «total bafouement» de la Constitution et «le bradage de nos richesses nationales» dus à ce texte, lancera un défi au ministre de l?Energie de prouver dans un débat public ses affirmations sur l?opportunité et les avantages de cette loi. En attendant, Chakib Khelil est sévèrement pris à partie par la porte-parole du P.T, qui a tenu à «rappeler» que l?Etat argentin lui doit sa banqueroute, en tant qu?expert de la Banque mondiale. Ayant réussi à faire passer «sa» loi et à l?imposer au président de la République lui-même, selon la porte-parole du PT, Chakib Khelil «s?érige en véritable Chef d?Etat réduisant Bouteflika à un rôle fictif». Louisa Hanoune, à travers le lancement d?une pétition nationale pour l?abrogation de ce texte, a entamé une campagne de sensibilisation et de collecte de signatures.