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Histoires vraies
La disparition (1re partie)
Publié dans Info Soir le 28 - 03 - 2005

Cour d'assises, mardi 14 janvier 1992. Le président déclare les débats ouverts, en présence du procureur, des avocats de la défense, et des avocats de la partie civile. L'affaire que l'on juge est particulièrement douloureuse, puisqu'il s'agit de la disparition et peut-être du meurtre d'un enfant, Gaëtan I. Mais c'est aussi une des plus mystérieuses de ces dernières années.
Le président annonce :
? Faites entrer l'accusé !
Raoul M. prend place dans le box. Il a quarante-trois ans. Il est natif du village de C., dans les Alpes, une charmante localité de cette région sauvage et belle. De petite taille, les cheveux bruns bouclés, une fine moustache, les épaules larges, les bras puissants, Raoul a des allures de costaud.
Les faits remontent déjà à près de neuf ans, ce qui indique toute la complexité de l'enquête. Le 25 juin 1983, le petit Gaëtan, dix ans, quitte le domicile de ses parents, Laure et Patrice I. Ce sont des citadins d'origine, installés à C. depuis quinze ans, dans la vague de retour à la nature qui a suivi l'année 1968. Une fois la mode passée, tous ces paysans improvisés sont revenus à la ville. Mais pas les I. Eux, ils sont restés. Ils se sont accrochés, vivant, avec beaucoup de courage, de la vente de leurs fromages et de leurs fruits. Malheureusement pour eux, ils n'ont jamais été acceptés par les autres habitants.
Il n'en est pourtant pas de même de leur fils Gaëtan, qui s'est fait beaucoup de camarades au village. Et c'est pour se rendre chez l'un d'eux qu'il part de chez ses parents, ce 25 juin 1983. On ne le reverra jamais, ni mort ni vivant...
S'agit-il d'une fugue, d'un accident, ou d'un enlèvement suivi de meurtre ? De très gros moyens sont mis en ?uvre pour retrouver l'enfant. Cinq cents militaires ratissent le terrain, aidés de nombreux bénévoles, dont Raoul lui-même.
Très vite, les enquêteurs privilégient la dernière hypothèse et portent précisément leurs soupçons sur Raoul. Il est célibataire, il habite près de chez les I., il n'est guère sociable et on ne l'a jamais vu tourner autour des femmes. Les gendarmes l'interrogent, mais il a un alibi :
De 12 h 30 à 18 h 30, j'ai joué aux boules avec Luc N. Luc, un Provençal qui passe ses week-ends à C., confirme. Il n'y a plus qu'à abandonner la piste de Raoul et, comme les gendarmes n'en trouvent pas d'autres, ils referment le dossier, en 1988.
Le mystère entourant la disparition du petit Gaëtan reste total.
C'est à ce moment qu'un nouveau juge d'instruction est nommé et il décide de reprendre toute l'enquête. Elle aboutit à un coup de théâtre.
Luc avoue aux gendarmes qu'il a menti. Il n'a pas joué aux boules avec Raoul à partir de 12 h 30, mais seulement à partir de 16h 30. S'il a fait ce mensonge, c'est à la demande de Raoul, qui l'avait menacé.
Du coup, tout est changé ! Arrêté, interrogé, Raoul avoue qu'à l'heure de l'enlèvement, il s'est promené au hasard et sans raison, à bord de sa DS, sur la route où a disparu Gaëtan. S'il s'est fait faire ce faux alibi, c'est par peur d'être soupçonné.
Raoul est inculpé de séquestration d'enfant, en attendant de l'être de meurtre. Car pour cela, il faudrait retrouver le corps ! Les enquêteurs décident d'employer les grands moyens. Le plus logique est de supposer qu'il se trouve dans la maison de Raoul. Alors, on va fouiller, et de quelle manière !
Le 1er juin 1988, une véritable armée débarque chez Raoul. Il y a non seulement des gendarmes, mais des maçons, avec des marteaux-piqueurs, bulldozers et pelleteuses. L'objectif prioritaire est le garage. Raoul s'est mis à le construire quelques mois seulement après la disparition de Gaëtan. Ne serait-ce pas pour cacher le corps sous la dalle de béton ou dans les murs ?
Mais la macabre découverte n'est pas au rendez-vous. Quant à la fouille dans le reste de la maison, elle permet de découvrir en tout et pour tout un slip de petite taille, qui servait de torchon. La voiture de l'inculpé, confiée au laboratoire de police scientifique de Bordeaux, le plus perfectionné de France, livre une infime tache de sang et quelques cheveux, qui auraient pu appartenir à Gaëtan. (à suivre...)


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