Résumé de la 9e partie Hélène Frinking tenta de lui parler, pour l'amadouer. Mais, une fois dans son appartement, il la bâillonna et l'attacha. Anne Gautier, la mère d'Hélène Frinking, sur un pressentiment, tenta d'appeler sa fille, mais elle n'obtint que la réponse d'un pompier qui lui dit seulement que sa fille ne pouvait lui parler. Terriblement angoissée, Anne Gautier se précipita à Paris. Là, les policiers lui annoncèrent la terrible nouvelle. En état de choc, effondrée, presque inconsciente, elle n'assista pas à l'enterrement de sa fille. Elle mit deux mois à «retrouver le monde des vivants». Mais Guy Georges venait de trouver en Anne Gautier «sa pire ennemie, celle qui (allait) remuer ciel et terre pour que ce monstre soit mis hors d'état de nuire. Inlassablement, Anne Gautier se consacra tout entière à la chasse au fauve, relançant en permanence juges et enquêteurs, exigeant que toutes les pistes, même les plus insignifiantes,soient explorées». Elle fit sa propre «petite enquête» et réalisa, avec effarement, que les policiers n'avaient même pas interrogé les habitants du quartier de sa fille ! Ils n'avaient pas non plus enquêté sur le lieu de travail d'Hélène Frinking. «Même s'il a souvent été irrité par la pression exercé sur lui par Anne Gautier, le juge Thiel reconnaît que la pugnacité et la douleur de cette mère ont eu le mérite de maintenir en éveil permanent toutes les personnes qui s'occupaient des crimes du tueur inconnu». Grâce à l'ADN, les enquêteurs de la brigade criminelle établirent un lien direct entre les meurtres d'Agnès Nijkamp et d'Hélène Frinking, et l'agression d'Elisabeth O. La police était sûre d'être en présence d'un tueur en série et qui avait, peut-être, fait d'autres victimes auparavant. Les policiers détenaient à présent un (mauvais) portrait-robot, un ADN «inconnu» commun à au moins deux meurtres et une agression, et une empreinte de pied «égyptien». Mais ce n'était pas encore assez. La police cherchait un «Nord-Africain» et non un métis noir... Guy Georges recommença à traîner, comme à son habitude, dans le quartier des Halles, solitaire, soucieux et coléreux. Début août 1995, il trouva un emploi à la ville de Paris : un contrat emploi-solidarité comme éboueur, payé 3 500 francs par mois, d'une durée d'un an. Il quitta le squat de la rue Saint-Sauveur et s'installa dans une petite chambre d'hôtel, dans le XVIIIe arrondissement. Cédant à des pulsions de plus en plus fréquentes, il agressa une jeune femme le 25 août, Mélanie B., 20 ans, dans l'escalier de son immeuble du Marais. Il la menaça de son couteau et lui ordonna d'ouvrir la porte de son appartement. Elle obéit. Son compagnon, qui regardait la télévision, se leva et vint l'accueillir. (à suivre...)