Résumé de la 13e partie 15 jours plus tard, Estelle Magd, jolie secrétaire de 25 ans, fut violée et assassinée le 15 novembre 1997. Le corps de Estelle Magd fut retrouvé, deux jours plus tard, par ses propres parents, inquiets de ne pas avoir de nouvelles de leur fille. Du sang laissé par le tueur sur un sweat-shirt permit d'isoler le même ADN que pour les meurtres d'Agnès Nijcamp et Hélène Frinking, et l'agression d'Elisabeth O. En apprenant ce nouveau meurtre, la mère de Magali Sirotti (assassinée à peine deux mois auparavant) exprima sa colère devant les journalistes. Les autres familles des jeunes femmes assassinées réclamèrent, elles aussi, que la justice se presse, que le tueur soit enfin arrêté, avant qu'il ne recommence. Les policiers ressortirent alors leurs dossiers et les analysèrent. Ils comprirent que l'homme qu'ils recherchaient était l'auteur de trois meurtres pour lesquels ils possédaient le même ADN (Agnès Nijkamp, Hélène Frinking et Estelle Magd), de deux meurtres portant la «signature» du tueur (Pascal Escarfail et Magali Sirotti), et de deux meurtres portant la même signature mais ayant été commis dans des parkings souterrains (Elsa Benadi et Catherine Rocher). Les médias apprirent l'existence du tueur en série, le «tueur de l'Est parisien» comme ils le nommèrent, et en firent leurs gros titres quelques jours après le meurtre d'Estelle Magd. Plusieurs journaux parlèrent des différentes victimes et du mode opératoire du tueur... ce qui provoqua une psychose dans la capitale (mais au moins, les jeunes femmes seules étaient à présent prévenues qu'un prédateur courait les rues). L'affaire prit une ampleur considérable, le Conseil municipal de la ville de Paris demanda au préfet de police de réagir rapidement. Ce dernier passa même au journal de 20 h pour «rassurer la population». Un plus grand nombre d'inspecteurs fut affecté à l'enquête. Ils menèrent des recherches dans les prisons, les hôpitaux, les salles de musculation (l'agresseur était «athlétique»)... Sans résultat. Le 23 novembre 1997, le juge Thiel et la brigade criminelle acceptèrent à contrec?ur de diffuser le fameux (mauvais) portrait-robot de 1995 «retouché par ordinateur»... Il était très différent de celui établit grâce au témoignage d'Elisabeth O., ce qui provoqua la colère d'Anne Gauthier, la mère d'Hélène Frinking, qui avait déjà vu le premier portrait-robot. La police reçut plus de 3 000 appels plus ou moins fantaisistes, et qui n'aboutirent à rien. La brigade criminelle étudia plus de 1 800 dossiers d'agressions sexuelles, interpella une cinquantaine de suspects maghrébins connus pour des délits sexuels et fit appel à des profilers. Ces derniers affirmèrent que le tueur était «un homme supérieurement intelligent», qui avait «de l'éducation» et qui n'était «ni un rôdeur ni un exclu»... (à suivre...)