Résumé de la 12e partie En août, Guy Georges trouva un emploi de manutentionnaire dans un supermarché. Il dépensa toute sa paie en alcool, en haschisch et en nourriture pour ses camarades squatteurs. Magali Sirotti partageait cet appartement avec son son fiancé, Stéphane, un mécanicien moto, qu'elle devait épouser le 4 juillet 1998, et qui découvrit son corps. Cette fois, les enquêteurs ne trouvèrent pas d'ADN, mais la mise en scène était une signature connue à présent : l'égorgement, les mains liées, les vêtements découpés. Guy Georges avait emporté le préservatif qu'il avait utilisé et la culotte de Magali Sirotti, pour ne laisser aucune trace d'ADN. Les policiers découvrirent, en revanche, une empreinte digitale identique à une autre retrouvée sur le lieu de l'un des meurtres de la série 1994-1995. La police pensa alors à diffuser le portrait- robot dressé en 1995 par Elisabeth O. et retravaillé depuis avec un nouveau logiciel. Mais le juge Thiel, qui s'occupait des meurtres, n'y fut pas favorable. Le portrait était déjà ancien et le tueur avait pu changer d'apparence. De plus, la diffusion du portrait aurait pu alerter le suspect... et les médias. Car, en juillet 1998, la population parisienne ne savait pas encore qu'un tueur en série rôdait dans ses rues et qu'il avait déjà sauvagement assassiné six jeunes femmes. Et enfin, le juge craignait que la diffusion du portrait n?entraîne des centaines de témoignages fantaisistes, comme c'est le cas d'habitude. Le 28 octobre 1997, Valérie L., responsable commerciale de 25 ans, fut agressée au couteau dans l'escalier de son immeuble du VIe arrondissement. Après une soirée entre amis, elle rentrait chez elle, tard le soir. Guy Georges la suivit dans son immeuble et, en haut de l'escalier, la menaça avec son couteau. Il lui ordonna de se taire, mais Valérie L. décida de ne pas se laisser faire. Elle s'accroupit devant la porte de sa voisine, protégea sa tête de ses mains et se mit à hurler de toutes ses forces. Guy Georges s'enfuit en courant. Valérie L. s'enferma alors chez elle, encore tremblante de peur. Malgré ses cris, personne n'était apparu sur le palier pour lui venir en aide... Elle appela la police et décrivit son agresseur comme un homme à la peau foncée, un métis d'une trentaine d'années, athlétique et le crâne rasé. Les policiers ne firent pas réellement d'enquête sur cette agression, comme pour Estelle F., alors que (normalement) ils devaient savoir qu'un assassin ensanglantait Paris... Après l'arrestation de Guy Georges, en 1998, Valérie L. le reconnut formellement comme étant son agresseur. Un peu plus de 15 jours plus tard, Estelle Magd, jolie secrétaire de 25 ans, fut violée et assassinée le 15 novembre 1997, dans son appartement du XIe arrondissement. Elle rentrait chez elle, vers 3 heures du matin, après une soirée entre amis. Comme toujours, Guy Georges la suivit dans son immeuble, la menaça de son couteau et entra dans son appartement. Il attacha les mains d'Estelle Magd avec des lacets, lacéra ses vêtements, et, finalement, la tua avec son couteau. Il emporta le sac d'Estelle Magd, avec sa carte de crédit. (à suivre...)