Action Le président de la République va dresser un premier bilan des chantiers qu?il a lancés, il y a juste une année. Pour célébrer le premier anniversaire de sa réélection à la tête de l?Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika n?a certainement pas fait un choix fortuit. Faire un discours dans une conférence nationale des cadres, ce matin au Palais des nations, veut dire que maintenant l?heure est à l?action et que la stabilité, un matériau indispensable à toute forme de relance socioéconomique, est bel et bien là après les fruits «fructifiés» avec sa concorde civile. Avant lui, le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, n?a pas cessé de dresser un tableau aux couleurs chatoyantes, en économie surtout. Un taux de chômage qui chute de 29 à 13%, une inflation dans les limites raisonnables de 3,5%, 45 milliards de dollars de réserves de change. C?est fort de cette escarcelle en or que Bouteflika espère amorcer sa deuxième année de son deuxième mandat. Sur les chapeaux de roue ! Réunir les cadres dont l?Algérie a besoin veut dire aussi que le climat est favorable à l?activité économique créatrice d?emplois et de richesses. Hier, à titre d?illustration, le gigantesque projet d?«un million de logements» a été passé, à l?hôtel Sheraton, au scanner par les professionnels du métier, non sans préciser que sur ce registre-là des retards considérables auront été constatés. Hier encore, M. Benbouzid, ministre de l?Education, a laissé entendre que désormais il ne faut compter que sur soi. Cette capacité du «compter sur soi», Bouteflika, veut, en somme, la déceler, chez des milliers de cadres algériens, tous secteurs et spécialités confondus, qui ont toujours refusé de quitter le territoire en dépit de ce qu?ils ont vécu durant la «décennie noire». L?obligation des résultats face aux risques qu?encourt l?Algérie après la signature de l?accord d?association avec l?UE et son adhésion annoncée à l?OMC, incite Bouteflika, lui qui a voulu réussir des percées diplomatiques en organisant le XVIIe Sommet arabe, à tabler, outre sur la manne financière substantielle et les indices positifs en matière macroéconomiques, sur le facteur humain, seul habilité à promouvoir cet essor économique tant attendu. Pour une première phase, ce sommet avec les cadres permettra surtout de situer où en sont actuellement les chantiers lancés depuis une année. Des chantiers, faut-il le rappeler, dopés par un budget énorme de 50 milliards de dollars, étalés sur les cinq ans de son deuxième mandat.