Aveu «Cela fait trois ans que j?exerce le métier de boucher et j?avoue ne pas connaître les températures exactes pour la conservation des viandes.» Omar, 31 ans, travaille au marché de Chéraga. Sa méconnaissance des conditions de conservation s?explique par le fait qu?il a appris le métier de boucher sur le tas. «Le poste était vacant, je connaissais le propriétaire, alors j?ai sauté sur l?occasion.» Depuis, il exerce un métier régi par des lois précises. «Je ne savais pas qu?une réglementation existait dans le domaine ; maintenant que vous me l?apprenez, vous me rendrez un grand service en me procurant le texte en question», dira Omar à propos de l?arrêté ministériel du 21 novembre 1999 relatif aux températures et procédés de conservation par réfrigération, congélation ou surgélation des denrées alimentaires. Cela fait six ans que ce document existe, pourtant, il reste inconnu pour bon nombre de commerçants qui continuent à conserver les différentes denrées alimentaires selon leurs propres appréciations n?ayant aucune formation dans le domaine. Les agents de contrôle de la Direction de la concurrence et des prix (DCP) ne bénéficient d?aucune formation spécifique. «Ce n?est pas nécessaire. Il leur faut juste un thermomètre pour contrôler les températures de conservation et c?est amplement suffisant», dira M. Kemach, sous-directeur de la qualité et de la répression des fraudes. Ces contrôleurs peuvent compter également sur les étiquettes indiquant la date de péremption et la température à laquelle doit être conservé le yaourt ou autres produits alimentaires. Faut-il rappeler, cependant, le nombre de fois où des marchandises, dont les emballages portaient de fausses étiquettes, ont été saisies sur le marché algérien. Par ailleurs, ce responsable soutient que l?agent de la DCP peut compter sur une liste qu?il a toujours sur lui pour savoir à quelle température il faut conserver tout produit existant sur le marché.