Contrairement aux saisons passées, mais aussi à l?attitude des supporters d?autres clubs qui ont tendance à privilégier la violence, les fans des Canaris ont trouvé la parade pour répondre aux résultats de leur équipe cette saison : des tribunes quasi vides. Le boycott des supporters kabyles en dit long sur leur sentiment vis-à-vis d?une équipe partie pour jouer sur les trois fronts : championnat, coupe et Ligue des champions africaine, mais qui, en fin de compte, est sortie par la petite porte ratant tour à tour chacun de ses objectifs au grand désespoir de ses milliers d?amoureux. Un mois après leur élimination face au Fello Star de Guinée, les coéquipiers de Zafour ont retrouvé leur fief du 1er-Novembre à l?occasion de la venue du MC Oran. Mais à leur grande surprise (si surprise il y a évidemment), leurs fidèles supporters n?étaient pas au rendez-vous. Cette situation n?est pas nouvelle puisque la formation phare du Djurdjura a déjà essuyé un boycott de ses supporters après l?élimination en Coupe d?Algérie contre le CRB et surtout après le match perdu contre l?USMA à Bologhine, considéré comme le tournant du championnat. Dans les fiefs du club à Tizi Ouzou, on évoque déjà le travail d?une certaine opposition à la direction actuelle, à sa tête le président Hannachi, en prévision d?une éventuelle assemblée élective l?été prochain. C?est dans cette perspective que le mot d?ordre a été donné aux supporters de boycotter les matchs de la JSK à domicile en signe de protestation contre non seulement les résultats de l?équipe, mais également contre la politique de gestion de l?actuel boss des Canaris. A la limite, l?attitude des supporters kabyles est plus digne et civilisée que celle d?autres supporters qui ne trouvent que la voie de l?insulte, de l?agression et de la violence pour dénoncer leur mécontentement.