Résumé de la 3e partie Après un premier apprentissage dans sa ville natale de Tagaste, Augustin se rend à Madaure pour parfaire sa formation. A l?époque déjà, M?daourouch (Madaure) s?enorgueillit d?être la patrie d?Apulée, le plus grand écrivain de langue latine ; c?était aussi une cité importante. Les ruines de la ville antique n?ont pas été entièrement déblayées, mais déjà, on a mis au jour de beaux vestiges. Il y a, en premier, le théâtre, le plus petit du monde romain, qui est entièrement construit, et non, comme c?est l?habitude, un édifice adossé à une colline. Il y a aussi le mausolée romain, des thermes et surtout les restes d?une grande basilique chrétienne datant de l?époque byzantine. La vie industrielle et surtout agricole devait être florissante à Madaure, ainsi que l?attestent les grandes huileries, dont plusieurs sont dans un bon état de conservation. Madaure, plus grande que Souk-Ahras, a dû plaire au jeune Augustin, qui va y faire la connaissance d?autres jeunes gens et, même s?intéresser aux femmes. On n?a pas de détails précis sur son séjour dans cette ville, qui est éloignée d?une trentaine de kilomètres de Tagaste : le jeune garçon y résidait-il ou alors rentrait-il chez lui après ses journées de cours ? Sans doute n?y allait-il pas tous les jours et ne restait-il à Madaure que pour les cours. En tout cas, comme à Tagaste, il éprouve de l?aversion pour l?apprentissage, notamment du grec, dont il n?arrivait pas à maîtriser l?alphabet. «Pour quelle raison, au surplus, écrit-il, détestai-je les lettres grecques ? Aujourd?hui même, je n?en ai pas une idée bien nette.»Il va aussi détester la littérature grecque, véhicule de récits et de mythes qu?il trouve sans intérêt. En revanche, il va aimer le latin et sa littérature, qu?il va découvrir un peu plus tard, notamment durant son séjour à Carthage? Son père, accablé par les impôts, ne peut plus continuer à lui payer ses études à Madaure. Il est donc contraint de les abandonner et de rentrer à Tagaste. Il a quinze ans mais il n?entre pas dans la vie active : on attend sans doute l?amélioration des finances familiales pour l?envoyer de nouveau faire des études. Son père tient, plus que jamais, à ce qu?il fasse des études et qu?il occupe, dans sa ville natale, de hautes fonctions. Des fonctions que, faute d?instruction, il n?est pas parvenu lui-même à occuper. Dés?uvré, le jeune Augustin, en dépit des sévères corrections dont il a fait l?objet par le passé, se remet à fréquenter les mauvais garçons. Ses camarades le soumettaient même à une sorte de chantage, ne le laissant jouer avec eux que s?il volait pour eux. Mais il volait aussi, ainsi qu?il l?avoue lui-même, pour satisfaire sa gourmandise. «Je commettais des larcins dans le cellier et sur la table de mes parents, cela tantôt aux ordres de la gourmandise, tantôt pour avoir de quoi donner à des garçons qui, prenant au jeu un plaisir à coup égal au mien, me faisaient pourtant payer le droit de jouer avec eux.» (à suivre...)