Bilan Grâce aux prix des hydrocarbures et aux conditions climatiques favorables, la croissance évolue positivement. Le niveau du PIB par habitant est de 2 625 dollars. «Notre économie a réalisé de bonnes performances, nettement à la moyenne des pays de la sous-région Afrique du Nord», a affirmé M. Ghanem, délégué à la planification en présentant, hier, au Forum d'El Moudjahid, le bilan du gouvernement pour l'année 2004. «Cette croissance, explique M. Ghanem, était favorisée par deux éléments, les prix des hydrocarbures qui ont flambé et les conditions climatiques qui ont favorisé les performances du secteur agricole.» L'orateur illustrera ses propos, tout au long de la conférence, de chiffres récents. La richesse créée en 2004 s'est élevée à 6 112 milliards de dinars, soit une augmentation de 16 % par rapport à 2003. L'Algérie avait exporté pour 32 milliards de dollars dont 788 millions hors hydrocarbure, les importations s'élevaient à 19 milliards de dollars soit un solde positif de 13, 4 milliards de dollars. Il ressort des chiffres fournis par le délégué que la satisfaction vient du secteur industriel qui commence à sortir de sa léthargie. Contrairement aux années précédentes, la demande publique en équipement, notamment industriel a donné un souffle nouveau à cette croissance et ouvert des perspectives prometteuses pour ce secteur, notamment privé. Selon le délégué à la planification, l'Algérie peut envisager son avenir avec optimisme pour les quatre prochaines années. «Les travaux de prévision que nous avons menés montrent que même avec un prix de 22 dollars le baril, l'Algérie aura une position avantageuse sur le plan financier, ce qui renforcera une prise en charge quasi totale de la gestion de l'endettement extérieur», a estimé M. Ghanem. Cet optimisme est renforcé par les perspectives d'évolution du marché pétrolier international qui montre que les prix du baril de brut devraient se situer, sur la période 2005-2009, dans la fourchette des 22-28 dollars le baril. Donc, la question du financement du prochain plan de relance de l'économie ne constituera pas une contrainte. Ce plan consiste en la création de deux millions d'emplois, la réalisation d'un million de logements, la création de 100 000 nouvelles PME et la mise en place d'une capacité de production de 1 million de m3 d'eau dessalée. Ces projets nécessiteront une enveloppe de 4 200 milliards de dinars sur la période 2005-2009. Sur le plan social, le chômage était de 1,7 million dont 18 % sont des femmes en septembre 2004.