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Histoires vraies
Chicago-sur-Loire (4e partie)
Publié dans Info Soir le 27 - 04 - 2005

Résumé de la 3e partie Les débats débutent par une offensive en règle des avocats qui, trouvant chacun des arguments, réclament la remise en liberté de leurs clients.
Ils construisent de leurs mains un atelier de prêt-à-porter dans la ferme familiale et se mettent au travail. Elle s'occupe de la partie technique, lui de la gestion commerciale et financière. Et c'est une remarquable réussite. Les cinq ouvriers embauchés à l'origine sont bientôt quarante. Cette entreprise est tout pour eux. Ils y consacrent tous leurs week-ends, ils ne prennent pas de vacances. La femme de Gilles n'a pas d'autre intérêt dans la vie, à part l'éducation de ses deux enfants. Elle le dit au président : «Je lisais peu, je regardais rarement la télévision. Les toilettes, les coiffures ne m'intéressaient pas. Parfois, j'accompagnais mon mari à un match de foot, c'était tout...»
En raison de son expansion rapide, la trésorerie de leur société est perpétuellement sur la corde raide. Le moindre incident et ce peut être la catastrophe. Et c'est justement à ce moment que se produit l'impayé d'Edouard.
L'expert psychiatre vient à la barre pour tenter d'expliquer le dérapage tragique qui en est résulté. Le couple a tout investi dans le travail, d'où le caractère insupportable de cette créance impayée qui annonce l'effondrement de tout ce qu'ils avaient construit. Ils ont été surpris, désemparés, révoltés...
Le président veut quand même comprendre : «Vous auriez pu trouver un arrangement avec Edouard M. !
? Nous avons tout essayé, mais il était de mauvaise foi...»
C'est alors l'incroyable enlèvement de Nadia... Il est certain que la veuve de Gilles n'y a pas participé physiquement, mais elle a joué un rôle de premier plan dans l'affaire. C'était elle la plus énergique des deux dans le couple, qui relançait, qui menaçait Edouard au téléphone. Elle exprime ses regrets dans le box, ce qui ne satisfait pas entièrement le président.
«Mais vous auriez dû vous opposer à cet enlèvement», lui rétorque-t-il.
L'accusée baisse la tête et ne répond pas. En conclusion, elle confie au président qu'aujourd'hui, tout est redevenu comme avant, son mari en moins : elle ne vit que pour son entreprise qui a, d'ailleurs, passé sans trop de mal la tourmente. «Je compense mon deuil par le travail...»
Jeudi 11 juin 1992. Après la veuve du commanditaire, le procès s'intéresse aux hommes de main recrutés par le mari : Hervé et Guy...
Question préliminaire du président à la veuve : «Pourquoi, pour récupérer la dette impayée, ne pas avoir eu recours aux tribunaux ?»
Elle se justifie : la procédure était longue, incertaine, et même en ayant eu gain de cause, ils n'auraient pas été sûrs de récupérer la totalité de leur argent...
Toujours est-il que, sur les conseils d'un ami, Gilles recrute Hervé, un ancien militaire, lequel embauche à son tour Guy, un costaud, ancien chauffeur routier. Les deux hommes font plusieurs visites d'intimidation chez Edouard et font valoir leurs arguments, couteaux à l'appui. Le 21 mars 1989, ils pénètrent dans son domicile et entreprennent une fouille musclée pour trouver de l'argent. En fait de billets ou de chèques, il n'y a que la petite Nadia, douze ans, que son père, veuf, élève seul. Guy repart avec elle, Hervé restant avec Edouard pour le surveiller, tandis qu'il recherche l'argent.
Interrogés par le président, les deux hommes se défendent avec véhémence contre l'accusation de rapt d'enfant.
«Il était d'accord pour cet arrangement. Nadia, c'était une garantie de paiement», lance Hervé.
«Il nous a laissé sa fille en caution», dit, de son côté, Guy. Il n'empêche qu'Edouard, qu'on interroge à son tour, n'a pas pris du tout les choses de la même façon.
«Lorsqu'ils l'ont enlevée, j'étais terrorisé. Ils ne cessaient de me menacer : pas d'argent, pas de gamine.»
Le président se retourne vers les deux hommes de main, qui finissent par reconnaître qu'ils ont pu paraître un peu brutaux. Mais dans le fond, ils ne l'étaient pas. (à suivre...)


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