Dalila S., médecin gynécologue, avoue : «Je m?habille régulièrement à la fripe. Cela me permet de faire des économies. Je viens d?acheter un ensemble à 2 000 DA, alors qu?en magasin, un ensemble de qualité similaire ne ferait pas moins de 6 000 DA. La différence est énorme.» Pour Samia, mère de 5 enfants, «c?est vraiment providentiel, surtout en hiver, où il faut faire de grosses dépenses pour l?achat des vestes ou manteaux. Mais il faut savoir choisir. Nous ne pouvons nous permettre des vêtements neufs, mon mari gagne tout juste de quoi nous permettre de survivre». Cette dernière s?est rabattue sur les vêtements de 3e choix, les moins chers. «Dans les marchés de fripe, il faut savoir marchander», déclare cette femme professeur d?anglais dans un CEM. «Parfois, un vêtement dit de 1er choix peut coûter plus cher qu?un vêtement neuf en magasin. Il ne faut pas se laisser duper.» «C?est la mort dans l?âme que je vais vêtir ma famille à la fripe, dit Omar, fonctionnaire. En arriver là, c?est vraiment terrible, mais la vie est si chère, que je ne peux faire autrement.» «Moi, je préfère porter la même robe durant toute l?année, plutôt que de mettre les vêtements de quelqu?un», déclare sa collègue, d?un air dégoûté. «Je n?y peux rien, c?est physique !»