Confirmation Les Mondiaux d'athlétisme de Paris Saint-Denis ont confirmé le statut de plusieurs champions inaccessibles comme des extraterrestres et bien seuls sur leur planète. En franchissant la ligne, Ana Guevara a dû se sentir bien solitaire pendant 400 m. Depuis sa troisième place aux Mondiaux-2001, la Mexicaine ne sait plus ce que c'est que d'être devancée. Au Stade de France, elle a une nouvelle fois contraint ses rivales à ne se battre que pour la 2e place. Son temps (48 sec 89/100) fait d'elle la 8e meilleure performeuse de l'histoire. Il est le meilleur réalisé depuis la victoire de la Française Marie-José Pérec en finale des JO d'Atlanta 1996 (48.25). Hicham El-Guerroudj a conforté son hégémonie sur 1 500 m. Détenteur du record du monde (3:26.00), le Marocain a enregistré son 77e succès en 80 sorties, 1 500 m et mile confondus. Il ne lui manque plus qu'à se délivrer l'an prochain à Athènes de la «malédiction» olympique. C'est aux Jeux en effet qu'il a connu deux de ses trois défaites. Le roi Hicham entend désormais partir à la conquête de nouvelles terres, sur 5 000 m. Pari déjà presque réussi à Paris où il n'a été devancé sur cette distance que par le Kényan Eliud Kipchoge. A l'en croire, ce n'est que partie remise. L'Américain Allen Johnson a prolongé son bail mondial sur 110 m haies en s'imposant pour la quatrième fois après 1995, 1997 et 2001. Une performance notoire dans une discipline où l'erreur est aussi facile que fatale. La Mozambicaine Maria Mutola n'a toujours pas de rivales sur 800 m, dix ans après le premier de ses trois titres. Enfin, les Etats-Unis ont confirmé à Paris qu'ils étaient les maîtres des relais, avec trois des quatre titres. Seules les Françaises les ont privés d'un Grand Chelem en s'imposant sur 4x100 m.