Image Oran compte plusieurs quartiers populeux classés rouge. Les agressions et les vols y sont monnaie courante. A première vue, ces cités respirent misère, chômage, promiscuité et errance. Les brigades de la gendarmerie de la wilaya travaillent sans relâche. Chaque jour, des vols, des agressions, des atteintes aux biens sont recensés et traités. Les moments de répit sont rares. La cité appelée Usto, parce qu?elle abrite l?Université des sciences et des technologies d?Oran, compte, à elle seule, 130 000 habitants. Les trois cités U jouxtant le quartier comptent 20 000 étudiants. Une population énorme. «Ces étudiants sont originaires des 48 wilayas du pays. C?est une cité cosmopolite. On y opère près de 900 arrestations/an, une charge immense !», souligne le responsable de la gendarmerie. D?autres agglomérations sont dans le même cas : Ighmourassène, El-Karma (60 000 habitants), Sidi El-Bachir (50 000), Sidi Chahmi, Chtaïbou. Cette dernière est connue pour être une zone illicite où règne le trafic. A Hai Sabah, qui recense 60 000 habitants, un nouveau projet pointe à l?horizon : les autorités locales comptent y construire 6 000 logements. Ces localités se ressemblent : elles sont toutes surpeuplées, la croissance démographique y est importante et les jeunes sont sans travail. «La brigade de l?Usto a saisi, la semaine dernière, un faux billet de 2 000 $ et 60 millions de centimes de fausse monnaie. En 2004, nous avons arrêté 1 380 personnes, 1 035 ont été écrouées et 375 ont été mises en liberté provisoire», ajoute le même responsable.