Quelque 26 millions d'Ethiopiens, sur une population totale d'environ 70 millions, sont appelés aux urnes le 15 mai pour les troisièmes élections parlementaires du régime actuel, au pouvoir depuis 1991. Les Ethiopiens doivent élire au suffrage universel les membres du Parlement fédéral, monocaméral, et de huit Parlements régionaux. Le Front populaire démocratique révolutionnaire éthiopien (Epdrf) part nettement favori, et son leader, Meles Zenawi, devrait être logiquement reconduit par le nouveau Parlement à son poste de Premier ministre, détenteur du pouvoir exécutif en Ethiopie. L'Epdrf occupe actuellement 481 sièges sur 547 au Parlement fédéral. L'opposition dispose de 12 sièges, et les sièges restants reviennent à des partis proches du pouvoir. L'opposition, toutefois, a prouvé sa montée en puissance en rassemblant plus de 250 000 partisans sur la place principale d'Addis Abeba le 8 mai, dernier jour autorisé pour les réunions publiques. La campagne électorale se poursuivra à l'antenne de la télévision nationale et dans la presse écrite jusqu'à vendredi matin. Pour la première fois depuis 1991 en Ethiopie, ce scrutin est organisé en présence d'observateurs étrangers. Ils seront plus de 300 dimanches. Leur plus gros contingent est fourni par l'Union européenne, avec quelque 160 accrédités, dont une cinquantaine sont sur place depuis la mi-mars.