Le Mont Liban a donné hier le coup d'envoi de quatre semaines d'élections municipales libanaises, dans lesquelles les considérations familiales et locales priment sur les affiliations politiques dans la plupart des régions. Le scrutin, qui concerne en tout 3,33 millions de Libanais, se poursuivra chaque dimanche du mois, à l'exception du 16 mai. Au Mont Liban, région entourant la capitale Beyrouth, près de 800.000 électeurs inscrits sont appelés aux urnes pour élire leurs conseils municipaux et leurs moukhtars (maires). Les bureaux de vote, qui ont ouvert à 07h00 (04h00 GMT), doivent fermer à 18h00 (15h00 GMT). Pour un total de 313 municipalités, 56 conseils ont été élus d'office en raison de la multiplication des listes consensuelles. Ce consensus est le résultat de l'accalmie politique qui règne dans le pays depuis la formation d'un gouvernement d'union nationale en novembre, ainsi que de nombreuses considérations familiales et claniques. Il reste cependant quelques batailles politiques claires, surtout dans les grandes villes. A Jbel-Byblos, ville à majorité chrétienne au nord de Beyrouth, les partisans de la coalition du Premier ministre Saad Hariri, sont opposés au Courant patriotique libre (CPL) de Michel Aoun, membre de la minorité parlementaire. Un total de 7507 candidats, dont 466 femmes, se disputeront les 3507 sièges des conseils municipaux, dans un mode de scrutin à la majorité simple. Un projet de réforme du ministre de l'Intérieur Ziad Baroud, qui proposait un système de quotas féminins, n'a pas été approuvé par le Parlement. Pour assurer la sécurité des élections, 20.000 membres des forces de sécurité ont été déployées. Les dernières municipales au Liban ont eu lieu en 2004.