"Pari" Après avoir raté l?accession la saison dernière, le CS Constantine se remet en piste avec deux hommes-clés pour la réussite de son challenge : Khetabi et Bracci. Le premier est le nouveau président du club, chef d?une entreprise spécialisée dans les produits pharmaceutiques, de père clubiste et lui-même ancien (anonyme) joueur des Vert et Noir. Le second n?est autre que François Bracci, l?ex-vedette de l?Olympique de Marseille, d?origine corse, qui, après une bonne carrière de footballeur avait embrassé celle d?entraîneur. Son dernier poste : le CS Sfax, en Tunsie, où il formait un tandem avec Amoris à la tête de la barre technique. Bracci, contrairement aux deux coachs étrangers, Cuccinota et Zermatten, de passage la saison dernière dans la ville des Ponts, jugés trop mous par les supporters et l?opinion constantinoise, a du tempérament et du caractère. Son discours est plutôt tranchant, dans la mesure où en cas d?échec, c?est-à-dire la non-accession du club en nationale I, celui-ci fera l?impasse sur le contrat de quatre ans qu?il a signé. «Je suis un passionné et mon seul objectif est de réaliser l?accession avec le CSC, sinon je partirai. Je sais ce que j?ai à faire et je souhaite que les joueurs adhéreront à ma méthode de travail», avait-il souligné lors de son premier contact avec la presse. Bracci devra retourner en France pour un mini stage à Claire-Fontaine avant de prendre officiellement en main les rênes techniques du club le 7 juillet prochain, date du début des entraînements qui dureront jusqu?au coup de starter du championnat. Durant cette période, le CSC fera probablement une virée en Tunisie pour un stage, mais ce n?est pas sûr compte tenu de l?état des finances du club et des dettes auxquelles il doit faire face. Côté effectif, les dirigeants ont gardé la même ossature que celle de la saison dernière, ce qui est un avantage, mais ils ont renforcé le groupe avec l?arrivée de Bouchaâchoua (ASAM), Azioun, le gardien et Benamokrane, le buteur, tous deux du HB Chelghoum Laïd. Ces derniers suppléeront aux départs de Mekani et Mechaoud et fort probablement de Ali Messaïd (CRB). D?autres pistes sont toujours ouvertes, puisque les dirigeants ont déjà 20 noms sur leurs calepins. Dans leur registre, les supporters s?excitent d?ores et déjà, car, en plus de l?objectif sportif, il y a ce derby contre le voisin du MOC, souvent déchaînant les passions les plus enfouies, qui sera servi de nouveau cette saison. A ce propos, l'entraîneur Bracci dira : «J?adore ce genre d?ambiance et le derby c?est le CSC qui le gagnera !» De quoi mettre du piment avant le service. A entendre donc les Sanafir, les espoirs sont entretenus dès maintenant pour battre le MOC du néo-entraîneur constantinois Korichi. Par ailleurs, le président Khetabi, élu le mois dernier, après une fin de saison houleuse et une tentative de retour en force de Soussou et Ounis à la tête du club, devra faire face, aujourd?hui, à un lobby d?anciens joueurs réfractaires exigeant leur dû (50 % de la prime de signature) de l?année dernière. Le risque d?un bras de fer n?est pas à écarter à ce sujet (sensible). Enfin, le CSC, comme le MOC d?ailleurs, attendent avec impatience la réouverture du stade du 17-Juin, dont la pelouse (en gazon naturel) a été refaite complètement. Selon les responsables de cette infrastructure, rendez-vous est pris pour septembre pour voir de nouveau gronder cette enceinte sous ses nouveaux habits.