Course Le ballon rond est une foi à deux tons dans l?antique Cirta : vert et noir, CSC et blanc et bleu, MOC. A une journée de la fin de la phase aller, les deux clubs mènent la course dans le groupe Est, avec un avantage aux Sanafir. Avec neuf points d?avance sur son rival de toujours, le CS Constantine semble bien parti pour terminer champion d?hiver. Mais est-il pour autant intouchable lorsqu?on sait que lors des trois prochaines journées, il aura à se déplacer à trois reprises : HB Chelghoum Laïd (4e, 15e journée), USM Sétif (9e, 16e journée) et US Tébessa (6e, 17e journée) ? Et qu?en parallèle le MOC, lui, recevra trois fois consécutivement : USM Aïn Beïda (8e, 15e journée), WRB M?sila (16e, 16e journée) et JSM Skikda (10e, 17e journée) ? En deux mots, ce sont les neuf points d?avance du doyen constantinois qui seront en jeu de part et d?autre. En effet, le tout-Constantine retient son souffle, car il sait que les trois journées à venir sont en quelque sorte le tournant du championnat et de la course vers l?accession. Les Mouloudéens, qui avaient entamé très difficilement la compétition, sont vite revenus dans la course après le départ de l?entraîneur, Toufik Korichi et son remplacement par le «sorcier» Mohamed Tebib, mais surtout après le succès admirable enregistré face? au CSC lors de la première manche du grand derby du Vieux Rocher. Les coéquipiers de Griche tablent sur un sans-faute à domicile et trois défaites du leader pour espérer revenir à son niveau et relancer de plus belle la bagarre pour décrocher le fameux billet pour la Une. D?autant que les équipes auxquelles rendront visite les Sanafir visent les cinq places qui leur permettront de faire partie de la future Nationale Deux, nouveau format. Pour les Vert et Noir du président Khettabi, l?équipe a pris son véritable envol après sa victoire historique à Aïn Beïda face à sa bête noire habituelle, l?USMAB. Ce qui lui a permis de creuser l?écart sur ses poursuivants. Toutefois, les observateurs avertis savent que le CSC version 2003-2004 est une équipe moins fringante que celle de la saison dernière, malgré la richesse de son effectif et ce, en raison de la touche tactique parfois maladroite que veut imprégner Bracci à son team (d?où le surnom de «bras cassé» que lui attribuent certains perfectionnistes clubistes). Cela dit, le comportement des joueurs, la sérénité qui règne au sein du groupe et l?appui inconditionnel du public entretiennent jusqu?à l?heure la dynamique des victoires d?un CSC triomphant. Au MOC, l?apport du maestro sétifien, Reda Mattem s?est avéré décisif dans la mesure où les hommes de Tebib ont su se ressaisir après leurs deux déconvenues face à Rouisset et au MC El-Eulma, en ramenant un probant succès de Mila. En proie à des problèmes d?ordre financier, les Mocistes ne veulent pas perdre de vue l?accession malgré l?avance plus ou moins confortable du CSC. Le président Zeghdoud tente de rattraper le recrutement raté durant l?intersaison par l?apport probable de deux joueurs africains en attendant la signature de Farid Ghazi, qui s?entraîne depuis quelques jours chez les Blanc et Bleu. Le mano à mano entre le CSC et le MOC se poursuit. L?Antique Cirta, elle, sait qu?un de ses deux représentants sera l?heureux élu à l?accession et cela suffit à son bonheur.