Théosophie Depuis toujours, l?Inde a été la terre des magiciens et des jeteurs de sorts : comme partout ailleurs, il existait des traités pour se prémunir contre les maléfices. L?un des livres les plus connus, dans ce domaine, est l?Atharva-Véda. C?est la dernière partie des Védas, les plus anciens documents dont on dispose sur les religions anciennes de l?Inde. Le mot Véda signifie «savoir», «science», et les livres ainsi nommés sont, aujourd?hui encore, les textes de référence de la tradition hindoue, bien que d?autres textes, tel le Bhagavad-Gita, aient été produits par la suite. Si les premiers Védas ne traitent pas de magie, l?Atharva-Véda, lui, en fait son principal sujet. C?est ainsi qu?au fil de l?ouvrage, on rencontre toutes sortes de recettes magiques : comment éviter la foudre ou la grêle, comme évincer un rival ou une rivale en amour, comment se protéger des sortilèges, ou comment s?en défaire quand on est ensorcelé. Jusqu?aux maladies ou aux accidents, comme les hémorragies que l?on peut soigner par la magie ! Il y a aussi des formules d?envoûtement, ainsi que des recettes pour confectionner des talismans, on trouve des bénédictions, etc. La magie fait partie de la conception du monde et de la philosophie des brahmanes : elle n?est qu?un moyen de capter les forces cosmiques et de les utiliser au profit de l?homme. Il y a, bien sûr, la magie maléfique : c?est la même influence mais elle est captée pour faire du mal. C?est sans doute à cet ouvrage que les auteurs arabes font allusion quand ils parlent du Kitâb al-awhâm (Le Livre des illusions) des anciens Hindous. Ce livre, selon ces auteurs, faisait partie des trésors des rois qui le consultaient à tout propos.