Idylle n Dans la légende grecque, Zeus, le père des dieux, s?éprit de la jeune Europe, fille d?Agénor, roi de Phénicie. Zeus descendit de l?Olympe et, sous la forme d?un beau taureau au pelage blanc, il alla se mettre au bord de la plage où la jeune princesse venait se baigner chaque matin. Europe le remarqua et accourut vers lui. Elle le caressa, fleurit ses cornes et, gagnée par sa douceur, monta sur son dos. Zeus s?élança aussitôt dans la mer, emportant la jeune fille effrayée. Il s?arrêta dans l?île de Crète et reprit sa forme. Là, il s?unit à elle. Europe donna naissance à deux garçons, Minos et Rhodamante, qu?elle abandonna dans l?île. Astérius, roi de Crête, les recueillit et il épousa Europe. C?est en souvenir de son amour terrestre que Zeus transporta la forme du taureau au ciel où elle prit la place de la constellation du même nom. Comme le mythe du bélier, celui du taureau est ancien. Le Rig Veda, le livre des anciens vedas, le représente sous la forme d?un être féroce et mugissant qui, de sa semence, fertilise la terre tout entière. Les Egyptiens célébraient le culte du taureau. Ce sont eux qui le transmirent aux Hébreux lors de leur captivité en Egypte. Moïse brisa leur idole, un veau d?or, mais le culte aurait subsisté jusqu?au règne de David. Chez les Grecs, le taureau était consacré à Poséidon, le dieu de la mer. Dans les Vedas, le dieu India se métamorphosait en taureau. Vrishabha, le taureau sacré des Vedas, est placé au centre du monde et imprime à la roue cosmique son mouvement perpétuel. A chacun des quatre âges que le monde doit traverser, il arrache un sabot de la terre, quand il les aura tous arrachés, le monde s?effondrera. Cette croyance du taureau support du monde se retrouve dans un grand nombre de cultures méditerranéennes. (à suivre...)