Un autre pays de l'aromathérapie a été l'Inde ancienne. Les Védas préconisaient l'utilisation des aromates, dans les offices religieux, au moins 3 000 ans avant J.-C. Les Védas constituent, en effet, les plus anciens documents qui nous soient parvenus des religions archaïques de l'Inde. Il s'agit d'un ensemble de textes, rédigés en sanscrit ancien et dont le nom, Véda, signifie «Savoir» ou «Science». Le Véda était un ouvrage de référence et possède une valeur normative dans tous les domaines de la vie : rites et croyances religieuses, organisation sociale, éthique, politique, etc. Anciennement, les règles védiques concernaient surtout les couches supérieures de la société, mais depuis deux millénaires, l'hindouisme s'est attribué d'autres textes religieux la Bhagavad Gita, les Purana, les Tantra… Mais le Véda reste très respecté et les brahmanes en apprennent par cœur de longs passages. Pour ce qui est des aromates, les textes védiques donnent environ sept cents produits, utilisés comme parfum. Citons, parmi ces produits le gingembre, la cannelle, la myrrhe, le nard, l'arec, la cardamome, la coriandre, etc. Tous ces produits étaient censés rapprocher les fidèles de la divinité. Les aromates avaient aussi des vertus thérapeutiques que les textes mentionnent. Ainsi, selon le Susruta, le peuple avait, à sa disposition, des officines où on pouvait se procurer des produits de phytothérapie et d'aromathérapie. Il y avait aussi, dans les temples, des laboratoires où on distillait les plantes. On y pratiquait aussi des bains, à base de plantes et d'aromates.