InfoSoir : Le décor n?est franchement pas beau à voir à Réghaïa? Ahmed Mekhloufi : Effectivement, nous souffrons énormément de l?existence de plusieurs bidonvilles qui enlaidissent le paysage et qui sont devenus sources de plusieurs maux sociaux. Notre commune dénombre, pour le moment, plus de 1 650 baraques, ce qui est énorme pour une petite ville comme Réghaïa. Nous avons pris attache avec les pouvoirs publics pour qu?ils interviennent avec autorité et règlent définitivement le problème. Pour la commune, s?agit-il de cas sociaux ? En dépit des maux terribles qu?engendrent ces lieux, il faut tout de même se rendre à l?évidence que ces gens sont de véritables cas sociaux. On est des humains avant tout, on ne peut pas jeter des centaines de familles à la rue par un simple coup de balai et à coups de pelle. Le deuxième problème qui surgit avec ces indus occupants est, évidemment, la déperdition des terres agricoles arables dont une grande partie appartient à l?Etat. Du côté de Haï El-Kerrouche, je peux vous certifier qu?en évacuant ce grand bidonville, on peut récupérer des dizaines d?hectares pour en faire des projets d?utilité publique. Ne pensez-vous pas que la ville vit les contrastes : il y a plein de baraques alors qu?elle est censée être riche avec sa fameuse zone industrielle ? Tout le problème est là. Eh bien figurez-vous que les unités industrielles implantées à Réghaïa refusent de s?acquitter de leurs redevances pour la simple raison qu?elles estiment toutes que leurs sièges sociaux se retrouvent à Alger et, par voie de conséquence, n?ont aucun dinar à verser à notre commune ! C?est un manque à gagner terrible auquel nous faisons actuellement face. Et pour l?histoire des sinistrés des chalets? Vous pouvez le vérifier vous-même, il n?y a pas un seul sinistré qui soit délaissé. On a relogé des centaines de familles dans des immeubles et dans des chalets. Et je vous annonce même qu?il existe actuellement plus de 200 chalets qui sont vides. On parle justement d?agressions et de vols dans les chalets. Qu?en est-il exactement ? Effectivement, plusieurs citoyens se plaignent d?être agressés ou volés dans les chalets. L?insécurité est un phénomène que nous voulons, d?un commun effort, éviter à tout jamais, et ce, pour que la quiétude revienne. De petits groupes de malfaiteurs sèment le désordre et la peur, mais on essaye de veiller au grain. (*) Vice-président de l?APC de Réghaïa