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Le vice-président de l?APC de Réghaïa :
«Un cas comme d?autres»
Publié dans Info Soir le 08 - 03 - 2005

Ahmed Mekhloufi estime qu?il n?y a plus aucun sinistré sous la tente. La cause étant entendue, pour l?APC, que la famille Foteima n?est qu?un cas social parmi tant d?autres.
InfoSoir : Deux ans après le séisme, la famille Foteima est toujours sous la tente.
A. Mekhloufi : Tout d?abord, je tiens à préciser une chose : comment peut-on expliquer le fait qu?il n?existe qu?une seule famille qui n?a pas été relogée jusqu?à présent dans les chalets alors que tout le monde l?a été. Pourquoi cette famille en question ne s?est-elle pas manifestée au moment de l?opération de relogement et enfin pourquoi avoir attendu tout ce temps pour demander à être relogée, s?il s?agit réellement de sinistrés ? En ce qui concerne notre commune, l?opération de relogement a été achevée depuis belle lurette et, croyez-moi, il n?existe pas la moindre personne qui vit actuellement sous la tente. Vous comprenez ce que je veux dire ?
Vous insinuez que les membres de cette famille sont de «faux sinistrés» ?
Je vous ai dit que dans la région de Réghaïa, il n?y a plus de sinistrés. Si vous voulez, on peut parler de cas sociaux, mais pas de sinistrés.
C?est le cas de cette famille dont d?ailleurs, j?entends parler pour la première fois. Par les temps qui courent, tous les moyens sont bons pour espérer avoir un logement décent, quitte à induire tout le monde en erreur. Je peux, si vous le voulez, citer des cas édifiants.
On vous écoute?
Dans la région de Haouch El-Makhfi, plusieurs baraques ont été érigées depuis le séisme du 21 mai 2003.
Il y a aussi Haouch Kerouche qui renferme un grand bidonville et les baraques ne cessent de proliférer en toute impunité.
Ce que nous avions toujours redouté est malheureusement arrivé. Dans notre région, il existe une véritable mafia des bidonvilles. C'est-à-dire des gens qui font du commerce en faisant construire des baraques et qui amassent un argent fou en louant ces constructions de fortune à de pauvres malheureux. Et tout le monde sait aujourd?hui ce que veut dire bidonville, synonyme de drogues, d?agressions et beaucoup d?autres vices aux conséquences fâcheuses.


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