La commune d?Attatba ou Hatatba ? en arabe bûcherons ?, dans la wilaya de Tipasa, est connue, depuis des siècles, pour son immense forêt. Après les multiples agressions et déforestations, il n?en reste plus grand-chose aujourd?hui. La décennie noire l?a achevée, car des centaines de personnes, fuyant le terrorisme, ont abattu des arbres pour y construire leurs gourbis. Attatba figure dans l?histoire depuis fort longtemps. Elle date même de l?époque romaine. Mais des ruines, il n?en reste rien, hormis un pressoir à huile sous les racines d?un olivier coupé. On dit aussi que pendant l?installation du réseau d?égouts en 1948, de nombreux vestiges et des ossements humains de grande taille ont été découverts. Par ailleurs, Attatba était réputée pour ses forêts. «C?est pourquoi on dit que ses habitants étaient, pour la plupart, bûcherons. D?où son nom originel Hattatba.» D?autres affirment que la dénomination revient à la famille Hattab, une grande famille qui vivait dans la région à l?époque coloniale, laissant le nom en héritage à la ville. Dans l?objectif d?avoir une administration séparée, les colons avaient établi la ville de Attatba le 2 octobre 1869. A l?époque, 2 237 habitants dont 336 Européens répartis sur une superficie de 7 610 ha, y vivaient. Attatba faisait partie d?Alger. Six ans plus tôt, sous le gouvernement de Napoléon III, Attatba comptait déjà 1 644 habitants dont 162 Européens. Le nombre de ces derniers atteignait en 1921, 407 dont 97 d?origine espagnole. On dénombrait 4 905 Algériens. En 2004, Attatba compte 25 972 habitants.