Pour Alger et les wilayas du centre et de l?est du pays, l?eau pourra couler, sans gros problèmes, des robinets durant cet été et même d?ici à l?été 2006. Reste la région Ouest où les choses peuvent empirer. Le volume global de réserve d?eau dans les barrages est estimé à 2,450 milliards de mètres cubes, d?après Abdennaceur Kali, directeur général de l?Agence nationale des barrages. Intervenant ce matin sur les ondes de la Chaîne III, il indiquera que la quantité d?eau emmagasinée dans nos barrages est considérable, mais pas suffisante pour répondre à la demande en matière d?eau potable et d?irrigation. Bien que le pays ait connu un hiver très rigoureux avec une pluviométrie considérable, il n?empêche que ces précipitations ont été très disparates. Ainsi, les régions est et centre du pays ont bénéficié d?une quantité nécessaire pour passer l?été à l?abri du besoin. Mieux encore, pour Alger, Blida et Tizi Ouzou, la quantité d?eau disponible peut répondre à une demande de plus de 15 mois. En revanche, la région Ouest n?a pas connu la même situation. Cela augure une période difficile pour les populations de cette région si aucune mesure n?est prise à temps. A cet effet, M. Kali indiquera que des projets sont en cours de réalisation pour aider cette région à tenir pendant l?été. Il s?agit d?opérations de forage, de réparation de conduites d?eau et d?inauguration d?usines de dessalement d?eau de mer comme ce sera le cas pour celle d?Arzew qui devrait être opérationnelle en septembre prochain. Les directeurs de l?hydraulique des wilayas de l?Ouest sont, pour leur part, en réunion régulière sous l?autorité du premier responsable du secteur pour essayer de voir comment utiliser au maximum l?eau de tous les barrages et les réserves souterraines. Pour le long terme, «nous pensons à des opérations de transfert d?eaux de barrage, à une usine de dessalement de l?eau de mer à Oran et la réalisation de nouveaux barrages». Ce dernier point est primordial pour le DG de l?Agence nationale des barrages. «Cela aura pour effet de réduire à jamais la demande nationale en matière d?eau potable et d?irrigation.» Des projets qui ont bénéficié d?un apport financier considérable, puisque M. Kali avance le chiffre de 500 milliards de dinars dont 400 milliards iront à la réalisation des infrastructures. L?ANB, érigée dernièrement en Epic, serait aussi une option entrant dans le cadre de la modernisation et du renforcement du secteur de l?eau en Algérie. Cela a pour effet, selon M. Kali, de libéraliser la gestion et stimuler le rendement du personnel dans un secteur stratégique. 19 barrages sont remplis à 100 % - Pour la région Ouest du pays, la réserve est tombée au-dessous de la moyenne. - Avec une capacité de 5,7 milliards de m3, nos barrages ne sont remplis qu?à hauteur de 3,4 milliards de m3. Le reste est constitué de vase.