Outre les deux nouveaux hôtels touristiques à Aïn Taya et Aïn Benian, deux nouvelles plages, avec toutes les commodités, seront ouvertes à la baignade. Pour ce qui est de la sécurité, il est prévu la création d?une police du tourisme. Ce sont, entre autres, les nouveautés de cette saison estivale. Les personnes, interrogées, tous âges et conditions sociales confondus, expriment des appréhensions de deux ordres : le premier relatif aux commodités en général des espaces de loisirs dont principalement les plages, le second à la problématique d?un pouvoir d?achat quasi unanimement jugé très en deçà du minimum qu?exigent ne serait-ce que quelques jours de vacances. «L?année dernière n?a pas été aussi dramatique qu?en 2003, en termes de risques sanitaires», admet Malek, père de famille et fonctionnaire, qui consacre chaque année 15 jours de son congé annuel à un séjour au bord de la mer, chez des proches à Zéralda. «Cependant, l?épidémie de conjonctivite d?il y a deux années et les cas répétés d?intoxication alimentaire nous ont, ma famille et moi, tellement porté préjudice que nous en sommes, encore à ce jour, traumatisés.» En effet, ses deux enfants, respectivement de 6 et 10 ans, ont souffert, durant cette période, de l?épidémie et de sérieux problèmes gastriques qui ont nécessité leur hospitalisation. «Depuis, nous apprécions difficilement nos vacances, puisqu?au lieu de cela, nous passons le plus clair de notre temps à nous surveiller et à éviter au quotidien quelque mauvaise surprise.» La période estivale 2004 n?a pas été aussi cruelle, reconnaît Malek, ce qui l?incite à prendre acte des efforts consentis pour éviter le précédent de l?année 2003, non sans affirmer : «Personnellement, j?ai plus compté sur ma vigilance que sur tout autre chose, les fraudeurs et les pollueurs ne pouvant être neutralisés du jour au lendemain.» Autre préoccupation, d?une mère de famille cette fois, Naïma qui pose le problème de l?insécurité sur nos plages et autres sites touristiques balnéaires «infestés d?énergumènes, se plaint-elle, qui n?ont d?autre plaisir que de pourrir les journées des estivants». «Parfois, c?est à quelques mètres seulement des services de la protection des plages, entre la Protection civile et la gendarmerie, qu?une bande de jeunes, visiblement drogués ou ivres, profère des obscénités et manque à peine de vous agresser.» Et Naïma de raconter sa mésaventure de l?été dernier au théâtre de plein air de Sidi Fredj, le Casif, lors d?un gala auquel elle s?est rendue avec son mari et ses deux filles adolescentes un soir de juillet. «A l?entrée du lieu, raconte-t-elle, un jeune, encouragé par une bande de copains, a sciemment bousculé l?une de mes filles, avant de l?insulter en guise de réplique à ses protestations. Son père, qui a dû intervenir, en est venu aux mains avec l?agresseur et ses acolytes qui ont tenté de s?impliquer. Il a fallu au moins un quart d?heure aux services de sécurité du complexe et après que je me suis mise à crier, pour qu?ils interviennent et appréhendent cette bande de déchaînés au milieu d?une foule immense qui se contentait de contempler le spectacle. Ce fut une soirée gâchée, bien entendu, et un choc pour mes filles que nous avons dû endurer durant toutes nos vacances.» D?autres personnes soulèvent le problème de l?hygiène sur nos plages qui demeurent, pour la plupart, infestées, dès le début de la matinée, de détritus divers, de tessons de bouteilles et autres immondices. D?aucuns sur cette question, toutefois au fait de la vaste campagne de lutte contre la pollution sur nos plages, espèrent en apprécier les résultats cette année.